L’interconnexion et le développement : défis et opportunités communs
En 2013, la Chine a lancé l’initiative « la Ceinture et la Route », soulignant que cette dernière accorde la priorité au continent eurasiatique. Ses idées essentielles sont de promouvoir la construction et l’interconnexion des infrastructures, d’aligner cette initiative avec les politiques et les stratégies de développement des pays partenaires, d’approfondir la coopération pragmatique, de favoriser un développement synergique pour atteindre la prospérité partagée. En septembre 2018, la Commission européenne a publié sa stratégie de connectivité entre l’Europe et l’Asie, déclarant qu’elle veut établir avec les pays et organisations asiatiques un partenariat d’interconnexion et qu’elle considère
la Chine comme le premier partenaire. L’alignement en temps opportun entre l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route » et la stratégie de connectivité visant à relier l’Europe et l’Asie pourra renforcer l’étendue et la profondeur de la coopération sinoeuropéenne, qui jouera un rôle plus grand.
Pour viser le développement à long et moyen terme de l’initiative « la Ceinture et la Route », le Fonds de la Route de la Soie a été créé le 29 décembre 2014 à Beijing. Depuis plus de quatre ans, il s’en tient aux principes de la marchéisation, de l’internationalisation et de la spécialisation, met en valeur sa principale caractéristique qu’est le capital-investissement à long et moyen terme, participe activement à la coopération
diversifiée avec les investisseurs chinois et étrangers et les organisations internationales financières pour promouvoir le développement partagé et la prospérité commune des pays et régions partenaires de « la Ceinture et la Route ». Actuellement, le Fonds a investi 40 milliards de dollars et 100 milliards de yuans.
Le Fonds de la Route de la Soie accorde toujours une grande attention à la coopération des investissements entre la Chine et l’Europe. En 2015, les dirigeants chinois et européens sont parvenus à un consensus sur la création du Fonds d’investissement sino-européen et l’alignement entre l’initiative « la Ceinture et la Route » et le Plan d’investissement pour l’Europe (plan Juncker). En 2018, pour mettre en oeuvre ce consensus, le Fonds de la Route de la Soie et le Fonds européen d’investissement ont investi chacun à part égale pour créer le Fonds d’investissement sino-européen. Pour le moment, ce Fonds fonctionne bien et a investi dans de nombreux projets en Europe. Il vise des secteurs tels que le transport, les économies d’énergie, l’information et la communication, la capacité de production, la santé et la vie. Ces sont des secteurs qui jouissent de larges marges de coopération. Ses investissements aident la coopération entre les PME européennes et les entreprises chinoises. Les résultats gagnant-gagnant augmentent constamment.
Le Fonds de la Route de la Soie s’intéresse également à la coopération sino-française. Principale économie de l’UE, la France est l’un des principaux concepteurs et leaders de l’intégration européenne mais aussi le guide important des relations sinoeuropéennes. En 2015, les premiers ministres chinois et français ont signé à Paris la Déclaration conjointe sur les partenariats sino-français en marchés tiers, indiquant que les deux pays encouragent les entreprises des deux parties à ouvrir des coopérations dans les secteurs favorables à l’environnement sur les marchés tiers, à explorer ensemble les marchés tiers pour viser la transformation des industries. Pour mettre en oeuvre ces propositions, le Fonds de la Route de la Soie et Trail Capital (un investisseur français de capital-investissement anciennement connu sous le nom de Fondations Capital) ont créé en juin dernier Value Trail, un fonds qui investit dans les moyennes entreprises européennes opérant dans les secteurs tels que les sciences et technologies, les soins médicaux, la protection de l’environnement, la consommation et l’industrie manufacturière haut de gamme. Un fonds qui va aider ces entreprises européennes à ouvrir les coopérations avec les entreprises chinoises et à explorer le marché chinois.
Ces exemples montrent que le principe « concertation, synergie et partage » de l’initiative « la Ceinture et la Route » est en phase avec la concurrence loyale et le commerce durable préconisés par l’UE et prouvent que les concepts de l’initiative sont conformes à ceux préconisés par l’UE.
Le Fonds de la Route de la Soie suit de près les projets de réforme lancés par le gouvernement français, espérant approfondir la coopération entre les deux côtés et travailler main dans la main avec plus d’entreprises et d’institutions financières chinoises et européennes, pour explorer plus d’opportunités d’investissement dans l’objectif de faire progresser la coopération et l’interconnexion entre la Chine et l’Europe et entre la Chine et la France dans le domaine des investissements.