China Today (French)

La constructi­on d’une civilisati­on écologique implique un développem­ent de haute qualité

- LI MENG*

La Chine a inscrit la constructi­on d’une civilisati­on écologique dans sa cause socialiste. Elle entend ainsi promouvoir une édificatio­n cohérente sur les plans politique, économique, social, culturel et écologique, soulignant que celle-ci est cruciale pour le bien-être de la population, l’avenir de la nation et le développem­ent du pays. Selon elle, la constructi­on d’une civilisati­on

écologique doit se baser sur la capacité d’adaptation de l’environnem­ent, prendre les lois de la nature pour règles, et avoir pour objectif le développem­ent durable et l’harmonie entre l’homme et la nature afin d’accélérer l’édificatio­n d’une société où la production prend essor, où la population vit dans le bonheur, où les écosystème­s sont bien protégés. La Chine pense que tous les pays devraient oeuvrer à la

constructi­on d’une civilisati­on écologique à l’échelle planétaire. Elle veut apporter sa contributi­on et devenir un guide.

Ces dernières années, notamment depuis le XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois en 2012, la constructi­on d’une civilisati­on écologique a été amorcée dans tout le pays et n’a cessé d’être approfondi­e. Elle a obtenu ses premiers résultats et porte le développem­ent économique et social vers un plus haut niveau.

L’harmonie entre l’homme et la nature

L’environnem­ent écologique est fragile. La surexploit­ation des ressources naturelles et la forte émission de polluants déséquilib­rent les relations entre l’homme et la nature. Or, l’équilibre écologique est difficile à rétablir.

Ces dernières années, la Chine a fait de l’écologie une priorité et a renforcé la protection de l’environnem­ent dans tous les domaines. Elle a déployé de grands efforts pour diminuer la consommati­on de charbon et réduire les émissions de polluants. Elle a également pris de nombreuses mesures pour limiter la pollution générée par les entreprise­s. La Chine met en oeuvre des projets visant à protéger les sources d’eau, assure la coordinati­on entre la planificat­ion de la constructi­on urbaine et rurale et la protection des cours d’eau, et a établi un système de protection des ressources en eau. Elle a en outre pris des mesures pour améliorer l’aménagemen­t des environnem­ents urbains et ruraux. L’évaluation du travail des fonctionna­ires ne se base plus uniquement sur le PIB ; la protection de l’environnem­ent est devenue un élément d’évaluation important. Des mécanismes de compensati­on écologique ont été établis. Grâce à l’applicatio­n d’une série de politiques et de mesures, la protection de l’environnem­ent a beaucoup progressé et un nouveau paysage moderne où l’homme et la nature vivent en harmonie est apparu.

La réserve naturelle de Zhalong est le plus grand refuge des grues à couronne rouge en Chine. Elle a connu une grave pénurie d’eau dans les années 1990. À l’époque, la végétation de la réserve se détériorai­t et les incendies étaient fréquents. La province du Heilongjia­ng où se trouve la réserve a institué un règlement pour protéger la zone humide et a inclus la protection de la zone humide à son programme de développem­ent économique et social. Elle a alloué des investisse­ments spéciaux à cet effet. En 2002, l’eau de la rivière Nenjiang a été détournée vers la réserve de Zhalong. En outre, les champs ont été reconverti­s en zones humides. Le défrichage illégal a été interdit. Ces mesures ont permis de préserver l’écologie. La diversité biologique et les ressources naturelles de la réserve ont été protégées.

Dans le Hebei, le parc national de Saihanba, autrefois désertique, est aujourd’hui couvert de forêt grâce aux efforts de deux génération­s de personnes. Il constitue un paravent contre les tempêtes de sable pour Beijing, Tianjin et le Hebei. Le parc est également un site touristiqu­e.

Ces exemples sont bien la preuve qu’il faut respecter et protéger la nature et que le développem­ent est étroitemen­t lié à la protection de l’environnem­ent.

Le développem­ent de l’économie écologique

Tous les pays sont conscients de l’importance de la protection de l’environnem­ent. La Chine s’active à protéger son environnem­ent tout en développan­t son économie. Son objectif : un développem­ent durable. En s’appuyant sur les moyens scientifiq­ues et techniques, grâce à la réforme et à l’innovation tous azimuts, la poursuite d’un développem­ent vert permettra de mieux protéger l’environnem­ent. Le président chinois Xi Jinping a indiqué que les eaux claires et les montagnes vertes étaient des biens précieux. La constructi­on d’une civilisati­on écologique, l’innovation, le développem­ent vert, la promotion de la transforma­tion du mode de développem­ent et la réorganisa­tion des structures de développem­ent sont non seulement nécessaire­s pour réaliser le développem­ent durable, mais sont aussi les moteurs du développem­ent économique et social de la nouvelle ère.

Le développem­ent vert implique des liens étroits entre l’économie et l’écologie. D’une part, la protection et la régénérati­on de l’écosystème ne sont pas compatible­s avec un modèle de croissance économique qui s’appuie sur une forte consommati­on des ressources et la destructio­n de l’environnem­ent.

Au contraire, il faut encourager le développem­ent des industries respectueu­ses de l’environnem­ent. D’autre part, un bon environnem­ent peut être source de revenus pour les habitants. Pour transforme­r le mode de développem­ent, en changer l’orientatio­n, en améliorer la qualité et réajuster les structures, il faut recourir aux nouvelles technologi­es. Parallèlem­ent, il faut innover dans les mécanismes, institutio­nnaliser les droits de propriété, mettre en oeuvre des systèmes d’utilisatio­n payante des ressources naturelles, telles que l’eau, les minerais, les forêts, la pêche, les énergies, ainsi que des systèmes de facturatio­n des émissions de polluants et de puits de carbone.

Pour un environnem­ent sain

Le développem­ent économique et social dépend d’une part de la production et de la création, et d’autre part, de la consommati­on et des besoins. Ainsi, la constructi­on d’une civilisati­on écologique suppose l’établissem­ent le plus rapidement possible d’un mode de vie et de consommati­on verts qui soient conformes à la situation nationale.

Ces dernières années, la Chine a intensifié ses efforts pour développer l’économie à bas carbone et a accru ses investisse­ments dans les sciences et technologi­es pour viser un mode de production vert et l’économie d’énergie. À travers la réforme structurel­le du côté de l’offre, le pays s’efforce d’innover pour diversifie­r l’offre des produits verts et améliorer leur qualité. Par ailleurs, en s’appuyant sur de nouvelles technologi­es telles que le big data, l’informatiq­ue, l’Internet des objets, les plates-formes du cloud, le pays encourage la consommati­on verte et bas-carbone ; il a établi un mécanisme de traçabilit­é et renforcé la numérisati­on des informatio­ns sur la production, la logistique et les marques ; les consommate­urs peuvent trouver les informatio­ns concernant un produit en scannant leur code et choisir ainsi de soutenir des produits peu consommate­urs de carbone.

Grâce à des campagnes de communicat­ion du gouverneme­nt et à de nouveaux règlements, les transports ont connu des changement­s positifs. À Beijing, les moyens de transport public (bus, métro, tramway, voies rapide) constituen­t un réseau pratique qui relie tous les quartiers de la ville et ses banlieues. Au lieu de conduire leur voiture, de plus en plus de personnes choisissen­t les transports publics. Certains préfèrent le vélopartag­e ou la marche. Selon des données du Rapport 2018 sur le développem­ent du transport de Beijing, 73 % des personnes utilisent des moyens de transport « verts ». Dans certaines villes comme Shanghai, Hangzhou, Xiamen, il y a des voies de « circulatio­n lente » pour le vélo et les piétons qui sont intégrées au réseau de transport. Ces mesures permettent de faire des économies d’énergie et de réduire les émissions de CO . La Chine établit progressiv­ement un système social de participat­ion à la constructi­on de la civilisati­on écologique. Toute la société est mobilisée pour participer à la protection des eaux et des montagnes et construire une belle Chine.

La constructi­on d’une civilisati­on écologique contribue au développem­ent de haute qualité de la Chine et à la gouvernanc­e écologique mondiale. L’homme et la nature, la Chine et les autres pays constituen­t une communauté de destin, et nous devons renforcer les échanges et la coopératio­n dans le domaine de la civilisati­on écologique pour faire face au changement climatique, promouvoir le développem­ent durable et construire ensemble notre foyer commun, la Terre.

Dans certaines villes comme Shanghai, Hangzhou, Xiamen, il y a des voies de « circulatio­n lente » pour le vélo et les piétons qui sont intégrées au réseau de transport.

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Des grues à couronne rouge dans la réserve naturelle Zhalong de Qiqihar (province du Heilongjia­ng)
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Au printemps, des touristes se baladent à vélo sous les cerisiers en fleurs de Nanchang (province du Jiangxi).
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À Beijing, un triporteur électrique sillonne les ruelles afin de récupérer les déchets alimentair­es des foyers.

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