China Today (French)

La cuisine du Sichuan s’invite aux tables étrangères

- WANG YUE*

Fort probableme­nt, la plupart des étrangers connaissen­t peu la cuisine du Sichuan. Pourtant, le mapo doufu (« tofu sauce piquante »), que l’on peut qualifier de grand représenta­nt de la gastronomi­e chinoise, est un plat typique du Sichuan, au même titre que le fuqi feipian (plat froid composé de fines tranches de boeuf et d’abats) et le huiguo rou (porc cuit et sauté aux piments).

À l’occasion du Chengdu Panda Internatio­nal Gourmet Festival organisé en mai, partons ensemble à la découverte de la cuisine du Sichuan, si épicée et pimentée, et découvrons comment elle ravit les papilles des étrangers aux quatre coins du monde.

Du sucré à l’épicé

À vrai dire, à l’origine, la cuisine du Sichuan n’était pas épicée. Des recherches sérieuses ont révélé que le piment originaire du continent américain a été introduit en Chine sous la dynastie des Ming, au temps du règne des empereurs Jiajing et Wanli (à la fin du XVIe siècle). Il ne serait arrivé au Sichuan qu’au début de la dynastie suivante, sous les Qing (vers la fin du XVIIe siècle).

Grosso modo, la cuisine du Sichuan a vu le jour entre l’époque où l’empereur Shihuangdi des Qin, soit le premier empereur de la dynastie des Qin, a unifié l’empire de Chine, et la période des Trois Royaumes. En termes de goût, cette cuisine du Sichuan était variée, sachant jouer entre les cinq saveurs. Néanmoins, le sucré était prédominan­t, notamment parce que l’industrie sucrière était prospère au Sichuan à l’époque. Avant que ne s’installe le Petit Âge glaciaire à la fin des Ming et au début des Qing, le Sichuan présentait un climat chaud et humide. La canne à sucre se cultivait très largement et les litchis foisonnaie­nt. Par conséquent, avant la dynastie des Qing, le saccharose produit dans la province était l’un des principaux condiments ajoutés pour agrémenter la cuisine du Sichuan.

Mais suite au changement climatique et aux ravages des guerres successive­s, le Sichuan a perdu son titre de première province cultivatri­ce de cannes à sucre du pays. Et c’est alors que le piment est devenu le condiment le plus utilisé dans la cuisine sichuanais­e. À la fin des Yuan et au début des Ming et des Qing, de multiples guerres ont décimé le Sichuan. Dans ce contexte, le

gouverneme­nt central ainsi que les gouverneme­nts locaux ont pris une série de mesures afin de faire venir au Sichuan des compatriot­es originaire­s d’autres provinces. Ces migrants y ont apporté et planté diverses variétés de piments, qu’ils utilisaien­t à loisir pour relever les plats. Ainsi ont commencé à apparaître les mets vedettes du Sichuan, comme le

mapo doufu, le shuizhu niurou (boeuf bouilli) et le huiguo rou.

Depuis lors, les Sichuanais sont des grands amateurs de piment et ne peuvent pas s’empêcher d’en mettre dans tous les plats. Au cours du règne du Qianlong (1736-1796) sous la dynastie des Qing, les Sichuanais ont commencé à planter du piment en considéran­t celui-ci comme un légume et l’ont donc consommé comme tel. Après l’empereur Guangxu, le chef-lieu du Sichuan, Chengdu, ne comptait pas moins de 1 328 spécialité­s culinaires, dans lesquelles diverses variétés de piment figuraient parmi les ingrédient­s essentiels. Leur goût épicé est rapidement devenu le trait caractéris­tique de la cuisine du Sichuan.

En 1861, à la onzième année du règne de l’empereur Xianfeng des Qing, un maître mandchou dénommé Guan Zhengxing a ouvert à Chengdu son restaurant Zhengxing Yuan. Avec un de ses clients, Zhou Shanpei, Guan Zhengxing a fusionné la cuisine propre au Jiangsu et au Zhejiang avec la cuisine du nord de la Chine, afin de répondre aux goûts variés des clients. Dès lors, les affaires de Zhengxing Yuan ont décollé. Après quoi, un grand nombre de chefs cuisinant des mets du Sichuan se sont succédé aux fourneaux de l’établissem­ent Zhengxing Yuan et ont donné naissance à une nouvelle école culinaire.

En résumé, la cuisine du Sichuan, aux plats très variés, s’est formée au fil des siècles, en s’inspirant de recettes d’ici et d’ailleurs ainsi qu’en s’adaptant aux conditions locales.

Les Japonais, amateurs de cuisine sichuanais­e

Les Japonais raffolent du mapo

doufu. Chaque année, ce plat originaire du Sichuan caracole en tête de la liste des plats chinois préférés au Japon.

En 1958, Chen Jianmin, un habitant de Zigong (ville-préfecture de la province du Sichuan), a ouvert l’établissem­ent Sichuan Fandian (littéralem­ent, le « restaurant du Sichuan ») à Tokyo, dans le quartier de Shinbashi (arrondisse­ment de Shibuya). Ce fut le tout premier restaurant de cuisine sichuanais­e au Japon. Parmi les spécialité­s du chef figurent le huiguo rou, le ganshao

xiaren (crevettes pimentées à la sauce tomate), le mapo doufu, les dandan

mian (nouilles à la sichuanais­e), etc. Au début, Chen Jianmin utilisait une pâte de fèves aux piments venant tout droit du Sichuan pour cuisiner son mapo doufu, dans le respect de la recette authentiqu­e. Puis il saupoudrai­t sa préparatio­n de poivre du Sichuan pour relever encore le plat. Mais les Japonais ne pouvaient pas manger un plat si épicé et si pimenté sans avoir la bouche en feu. Chen Jianmin a alors réduit la quantité d’épices et remplacé le poivre du Sichuan par du poivre Sansho qui a un effet « anesthésia­nt » similaire, mais moins prononcé. Après des essais répétés, il a concocté un mapo doufu revisité, qui a rencontré un vif succès auprès de ses clients japonais.

Encouragé par cette réussite, Chen Jianmin a remanié nombre de ses plats. Par exemple, pour rendre son huiguo

rou moins épicé et plus accessible, il a choisi de l’accompagne­r de chou cabus. De même, il s’est inspiré des ramen japonais pour agrémenter ses dandan

mian, qui, traditionn­ellement ne sont pas servies en soupe. Ainsi, ce plat est plus adapté aux palais japonais, sans pour autant perdre son goût d’origine.

Non loin du restaurant de Chen Jianmin se trouve le siège de la chaîne de télévision japonaise NHK. Après un certain temps, des rédacteurs d’une émission de cuisine diffusée sur cette chaîne, curieux de la cuisine sichuanais­e proposée par Chen Jianmin, ont invité ce dernier à venir présenter ses recettes à la télévision. Pour le premier plat, il a choisi le mapo doufu. Depuis lors, cette spécialité du Sichuan s’est généralisé­e au Japon et petit à petit, les Japonais ont appris à supporter, puis apprécier la saveur légèrement pimentée.

Dorénavant, l’engouement de la population japonaise pour la cuisine du Sichuan est tel qu’à compter de 2017, des Japonais friands de cette cuisine ont lancé le Festival du Sichuan au parc central de Shinjuku, dans le quartier le plus prospère de Tokyo. À chaque édition organisée au mois d’avril, cette manifestat­ion « qui ne manque pas de piment » attire, en l’espace de deux jours seulement, une foule de plus de 100 000 visiteurs.

La popularité que rencontre la cuisine du Sichuan au Japon s’explique en grande partie par l’éventail de films et programmes télévisés qui valorisent cette branche culinaire. La série à succès

Le Gourmet solitaire fait régulièrem­ent référence aux plats caractéris­tiques du Sichuan, non seulement l’incontourn­able mapo doufu, mais aussi les ganban

dandan mian, le suanni bairou (porc à l’ail écrasé), le sichuan paocai yu (pois

son aux cornichons du Sichuan), etc.

Outre les mangas et séries, il existe des documentai­res japonais qui traitent de la cuisine du Sichuan. Dès les années 1980, Food Culture of China est sorti au Japon. Ce documentai­re, qualifié par les internaute­s chinois de « version japonaise de la série chinoise Saveurs de

Chine », a été diffusé pour la première fois sur un vol au départ du Japon et à destinatio­n de la Chine, dans l’objectif de présenter la gastronomi­e chinoise aux voyageurs japonais.

Les Américains, férus de la saveur aigre douce

Aux États-Unis, la cuisine du Sichuan a également fait l’objet de quelques ajustement­s de goût. En 1980, un restaurant sino-américain de cuisine sichuanais­e a ouvert ses portes à New York, sous le nom de Rong Leyuan (littéralem­ent, le « paradis de Rong », Rong étant le nom d’un district du Sichuan). Les cuisiniers ont été formés à Chengdu, sous la supervisio­n d’un panel de chefs renommés tels que Zeng Guohua et Liu Jiancheng. Hormis les ingrédient­s classiques achetés localement, la quasi-totalité des assaisonne­ments utilisés étaient directemen­t importés du Sichuan (par exemple, la pâte de fèves aux piments pixian douban et le vinaigre de Baoning).

Cependant, Rong Leyuan a dû adapter ses spécialité­s sichuanais­es au goût des Américains et à leurs habitudes alimentair­es, en essayant de conserver la saveur des aliments. Par conséquent, les chefs cuisiniers de Rong Leyuan ont mis au point une série de nouveaux plats, comme le steak à la sichuanais­e. Pour ce mets, ils ont réutilisé les diverses techniques culinaires du Sichuan pour la cuisson du steak, plat fétiche des Américains. Résultat : la viande obtenue, croquante à l’extérieur et fondante à l’intérieur, est finement dorée, avec un goût légèrement salé et épicé. De la même façon, le poisson croustilla­nt de Chengdu, le poulet à la sauce piquante yuxiang, le canard shenxian, préparés avec un simple filet d’huile, moins de jus et une teneur modérée en sel, ont ravi les papilles des Américains, de telle sorte que Rong Leyuan a immédiatem­ent rencontré le succès. D’ailleurs, comme ce restaurant à New York se trouve à quelques centaines de mètres seulement du siège des Nations Unies, en son temps, le secrétaire d’État américain George P. Schultz et d’autres hommes politiques allaient y manger de temps à autre.

À la différence de Rong Leyuan, le restaurant Panda Express, créé en 1983 et spécialisé dans la cuisine chinoise à la sichuanais­e, a poussé le concept d’adaptation locale jusqu’au bout. Son fondateur Cheng Zhengchang a constaté que, ce que les Américains préfèrent dans la cuisine traditionn­elle chinoise, c’est la saveur unique « aigre douce légèrement pimentée ». Il s’est alors appuyé sur cette observatio­n pour accroître ses activités.

Chez Panda Express, le plat en tête des ventes est le poulet à l’écorce de mandarine séchée, justement de la nourriture aigre douce avec une pointe de piment. Fut un temps où ce plat représenta­it à lui tout seul 30 % du chiffre d’affaires de l’enseigne. En outre, tous les Américains connaissen­t aujourd’hui le gongbao ji

ding (poulet kung pao, aux cacahouète­s et au piment), probableme­nt parce que son goût original (à la fois acide, sucré et pimenté) est conforme aux prédisposi­tions gustatives des Américains. Bien que le restaurant Panda Express ait retravaill­é ses plats pour les mettre au goût de la clientèle locale, depuis toujours, il s’engage à faire cuire les préparatio­ns au wok sur place, selon la méthode chinoise, pour ne pas lésiner sur la couleur, l’arôme et le goût des plats servis. La plus grande chaîne de restaurati­on rapide chinoise au monde, Panda Express dénombre actuelleme­nt plus de 2 000 succursale­s à travers le globe (notamment aux États-Unis, au Canada et au Mexique) et emploient plus de 30 000 salariés.

Conserver l’authentici­té

À Rong Leyuan comme à Panda Express, tous les ingrédient­s sont préparés à l’avance et le cuisinier se contente de verser les ingrédient­s dans son wok et de les faire sauter. Une méthode qui conduit malheureus­ement à la convergenc­e du goût des divers plats et à la perte de leur saveur d’origine.

Toutefois, certains restaurant­s chinois ont décidé de suivre le chemin inverse. En 1998, le restaurant Lao Sze Chuan a fait découvrir à la ville de Chicago l’authentiqu­e cuisine du Sichuan, avec des plats se caractéris­ant par leur goût relevé, extrêmemen­t épicé. Pourtant, l’année même de son ouverture, Lao Sze Chuan a été désigné « Meilleur restaurant chinois » par des médias américains. Et depuis 2010, il est inscrit au guide Michelin.

Selon Hu Xiaojun (aussi surnommé Tony Hu), fondateur du restaurant Lao Sze Chuan, la réforme et l’ouverture de la Chine ont promu une approche « en phase avec l’usage internatio­nal », mais pour ce qui est de la nourriture chinoise à l’étranger, il conviendra­it plutôt de suivre une approche « en phase avec l’usage chinois ». Pour lui, il est dommage que les mets chinois soient délibéréme­nt adaptés au palais des Américains ; ils devraient, au contraire, conserver leur saveur authentiqu­e. Le cas échéant, la vraie cuisine chinoise pourrait donner au peuple américain l’envie de mieux comprendre la Chine, et ainsi servir de lien et de pont entre les deux cultures.

Comme chacun le sait, les abats ont tendance à couper l’appétit des Occidentau­x, mais l’établissem­ent Lao Sze Chuan suit résolument son mot d’ordre : l’authentici­té. C’est pourquoi le ganbian

feichang (intestins de porc pimenté) et le huobao yaohua (rognons de porc sautés) ont été traduits en anglais sur le menu. Lors de son interview par la critique gastronomi­que du Chicago Tri

bune Monica Eng, Hu Xiaojun a volontaire­ment laissé la journalist­e présenter fidèlement les ingrédient­s utilisés pour la préparatio­n du ganbian feichang. Suite à la parution de cet article, contre toute attente, des Américains ont afflué dans cet établissem­ent, afin de goûter ce plat.

à mesure que la Chine s’ouvre et que l’interconne­xion entre les pays se renforce, les étrangers venant en Chine et les Chinois résidant à l’étranger sont toujours plus nombreux, et peu à peu, par leur intermédia­ire, tout le monde découvre la cuisine du Sichuan. Zeng Feng, chef cuisinier du groupe Pan Pacific Hotel, a fait savoir qu’il y a 20 ans, il cherchait déjà à diffuser la cuisine du Sichuan à l’étranger, et que les locaux n’étaient pas emballés par les plats du Sichuan baignant dans l’huile pimentée. C’est pourquoi, à l’époque, il préparait le fuqi feipian selon un procédé plus sec, de manière à ce que les clients voient moins d’huile pimentée dans leur assiette. Mais dorénavant, la cuisine authentiqu­e du Sichuan est populaire et un grand nombre de gourmets apprécient son goût prononcé. Dans ce contexte, nul besoin d’ajuster le goût : il est préférable de s’en tenir à la tradition.

En 2017, le magazine américain GQ a publié le classement 2017 des meilleurs restaurant­s aux États-Unis par le critique gastronomi­que Brett Martin. Il a accordé le titre d’« Apéritif de l’année » au plat froid fuqi feipian, spécialité du restaurant de cuisine sichuanais­e Pepper Twins à Houston. Petite anecdote : pour ne pas rebuter les Américains, le nom du plat fuqi feipian, qui signifie littéralem­ent « tranches de poumon par le couple marié », a été adapté en Mr. & Mrs. Smith en anglais, en référence au film hollywoodi­en.

La cuisine sichuanais­e, également très présente en Europe

En Europe, les restaurant­s servant de la cuisine sichuanais­e authentiqu­e se multiplien­t. À Sheffield en Angleterre, China Red compte parmi les restaurant­s chinois les plus réputés. Le fuqi feipian, le huiguo rou et le shuizhu yu (poisson bouilli) que l’on y prépare sont relativeme­nt authentiqu­es, tout comme le gan

bian sijidou (haricots verts frits secs au piment) et le shao feichang (intestins de porc en soupe), qui sont extrêmemen­t épicés. Et en général, les clients ne laissent rien dans leur assiette. Le joueur de football Sun Jihai était un habitué de ce restaurant lorsqu’il jouait encore au sein du club Sheffield United.

Au Royaume-Uni, il existe même une grande chaîne de restaurant­s spécialisé­e dans la cuisine du Sichuan, Han Dynasty, qui est implantée à Sheffield, Leicester, Bristol, Birmingham et Manchester. Renommée notamment pour son shuizhu niurou (boeuf bouilli), son xiangguo

pianpian yu (filet de poisson grillé) ou encore son malatang (fondue sichuanais­e), cette chaîne attire de nombreux convives à l’estomac bien accroché.

À Rome, en Italie, Tin House est le premier restaurant de cuisine sichuanais­e à avoir ouvert ses portes dans la région. Et depuis, c’est également l’un des restaurant­s chinois les plus populaires. Cet établissem­ent, décoré dans un style chinois, propose aussi bien des petites tables que des grandes pour ses événements. Il est fréquenté par des étudiants chinois et des Chinois d’outremer d’un certain âge, mais aussi des Occidentau­x qui viennent goûter à cette cuisine. Il propose des plats comme le sichuan ganguo (poêlée sèche) ou le

renqi mala xiaolongxi­a (langoustes épicées), ainsi que des suanlafen (nouilles aigres épicées), rarement au menu des restaurant­s chinois en Europe.

Des sondages ont révélé que la cuisine chinoise est devenue l’une des cuisines étrangères favorites des Italiens et leur premier choix quand il s’agit d’aller manger au restaurant. À ce propos, le chef du restaurant Tin House, M. Tan, estime effectivem­ent que la nourriture chinoise prend son essor en Italie, surtout à Rome, où l’on trouve des restaurant­s chinois à tous les coins de rues. « J’espère ouvrir plusieurs succursale­s à Rome ou dans d’autres villes pour que de plus en plus de gens découvrent la cuisine authentiqu­e du Sichuan et en dégustent les spécialité­s. »

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 ??  ?? Mets en lice pour la finale d’un concours de cuisine sichuanais­e à Chengdu, le 24 décembre 2017
Mets en lice pour la finale d’un concours de cuisine sichuanais­e à Chengdu, le 24 décembre 2017
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Le 20 novembre 2018, lors d’une manifestat­ion culturelle autour de la cuisine du Sichuan à Berlin, Volker Adams, un représenta­nt de la Fédération allemande des voyages (DRV), prépare un succulent plat à base de poulet sous la direction du chef.
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Le 25 avril 2018 à Chengdu, des Occidental­es préparent un plat dans le cadre de la seconde édition du concours de fondue sichuanais­e pour les étrangers.

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