Initiatives tous azimuts contre l’épidémie
En décembre 2019, la ville de Wuhan était touchée par l’épidémie du nouveau coronavirus (COVID-19). Pour empêcher qu’elle ne se propage, le gouvernement chinois a adopté une mise en quarantaine le 23 janvier 2020 à Wuhan ainsi que des mesures strictes de prévention et de contrôle dans plus de 30 provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement de l’autorité centrale, dont Beijing et Shanghai. En Chine comme au sein de la communauté internationale, une attention particulière a été accordée aux mesures de prévention et de contrôle de l’épidémie de haut niveau prises par le gouvernement chinois.
Établir un système de prévention et de contrôle complet
Le gouvernement chinois a attaché dès le début une grande importance à la mobilisation des forces de la nation pour lutter contre l’épidémie et à une communication rapide, proactive et continue de la situation épidémique et des progrès dans la prévention et le contrôle.
Le président Xi Jinping a donné des instructions importantes à plusieurs reprises et présidé la réunion du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois pour écouter les rapports sur la prévention et le contrôle contre l’épidémie. La Chine a actuellement mis en place un système de prévention et de contrôle complet et à plusieurs niveaux axé sur Wuhan et la province du Hubei, du niveau central au niveau local. Son travail dans tous les aspects est ouvert et transparent, et progresse scientifiquement et de manière ordonnée.
Il n’existe actuellement aucun vaccin efficace dans le monde contre l’infection par le nouveau coronavirus, et l’utilisation des stratégies traditionnelles de santé publique reste la mesure la plus efficace pour contrôler les flambées à grande échelle de maladies infectieuses. À en juger par les données médicales actuellement disponibles, la population est dans son ensemble sensibilisée au nouveau coronavirus, et le contrôle de la source d’infection et la suppression des voies de transmission sont les seules options fiables et appropriées. Le confinement de Wuhan
décidé par le gouvernement pour empêcher la propagation de l’épidémie est une mesure de santé publique d’urgence sans précédent qui reflète la responsabilité de grand pays de la Chine.
Par conséquent, le contrôle étroit des flux de population hors de la province du Hubei (y compris vers l’étranger) est une mesure efficace pour stopper la propagation du virus et la prolifération de l’épidémie. Actuellement, toutes les provinces, régions autonomes et municipalités ont lancé des réponses d’urgence de haut niveau, adopté des initiatives énergiques et déployé une variété de mesures et de moyens techniques, mené des enquêtes et effectué des contrôles stricts, et détecté en temps opportun
et isolé de manière précoce les cas venant d’ailleurs et les infections qui ont suivi. Dans le même temps, les congés de la fête du Printemps ont été prolongés dans tout le pays pour limiter le plus possible les déplacements, et les personnes des zones touchées ont été encouragées à se présenter et à s’isoler pour éviter que l’infection ne se propage dans les zones résidentielles.
Si le gouvernement chinois n’avait pas pris de mesures de quarantaine décisives et efficaces, l’épidémie du nouveau coronavirus aurait pu se propager plus rapidement à l’étranger, ce qui aurait eu un impact plus sérieux sur la sécurité sanitaire et socioéconomique dans le monde. Comme l’a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), lors d’une conférence de presse après la réunion du Comité d’urgence le 30 janvier, « sans ces initiatives en Chine, nous aurions vu davantage de cas confirmés en dehors de la Chine ».
Les secours viennent de tous côtés à Wuhan
Depuis l’épidémie, la Chine a adopté une gamme complète de mesures de mobilisation gouvernementales et sociales.
Tout d’abord, au niveau du gouvernement central, une grande vigilance a été maintenue. Après que le nombre de personnes infectées à travers le pays a dépassé la barre des 200, le pays a commencé à activer un système de réponse complet. Le 20 janvier, le président Xi Jinping et le premier ministre Li Keqiang ont demandé aux autorités à tous les niveaux d’attacher une grande importance à l’épidémie du nouveau coronavirus et ont chargé la Commission nationale de la santé et les autorités au niveau local de mettre en place des mécanismes d’urgence pour faire face à l’épidémie. Le 25 janvier, le Groupe cen
tral dirigeant pour la réponse à l’épidémie a été créé, Li Keqiang en prenant la direction. Le 27 janvier, ce dernier est arrivé à Wuhan pour inspecter et diriger la lutte contre l’épidémie.
Il existe 72 hôpitaux de niveau 3 (le plus élevé) dans la province du Hubei et 942 autres types d’établissements médicaux. Wuhan compte deux hôpitaux généraux dans le top 10 national, 27 hôpitaux de niveau 3 et 229 autres types d’établissements hospitaliers. Grâce au déploiement unifié des institutions médicales de toute la Chine par le gouvernement central, des équipes médicales de nombreux endroits de Chine se sont précipitées à Wuhan par étapes pour soutenir le système de santé local. À la date du 20 février, l’État, l’armée ainsi que les provinces et les municipalités avaient envoyé un total de 32 572 membres du personnel médical répartis en 255 équipes pour soutenir Wuhan, répondant efficacement à la grave pénurie en termes de capacité de soins médicaux de Wuhan.
Afin de répondre aux besoins de traitement des patients, la Chine a construit dans les plus brefs délais trois hôpitaux spécialisés dans les maladies infectieuses d’urgence. Le Centre médical régional de Dabieshan de Huanggang, a été ouvert le 28 janvier avec une capacité d’un millier de lits. L’hôpital Huoshenshan de Wuhan occupe une superficie de 34 000 m2 avec un millier de lits, et l’hôpital Leishenshan de Wuhan, 79 900 m2 et 1 600 lits. Ils ont été construits et livrés en dix jours environ, les 2 et 8 février respectivement.
Dans le même temps, dès le 3 février, la ville de Wuhan a rapidement coordonné les sites médicaux à grande échelle qui se concentrent sur le traitement des patients diagnostiqués comme ayant une infection bénigne, et transformé des centres de conférence et d’exposition et des gymnases notamment en hôpitaux mobiles. En une seule journée, trois hôpitaux mobiles ont permis d’ajouter 4 300 lits pour le traitement centralisé des patients présentant des conditions bénignes. « Les hôpitaux mobiles, vastes et disposant de nombreux lits, sont une initiative majeure de santé publique prise par la Chine », a remarqué Wang Chen, vice-président de l’Académie d’ingénierie de Chine et président de l’Académie des sciences médicales de Chine. Il est également expert en maladies respiratoires et en soins intensifs, qui a dirigé le Groupe d’experts médicaux à Beijing pendant la période du SRAS. Il a réalisé après enquête sur le terrain à Wuhan que la tâche la plus urgente à l’heure actuelle était de résoudre le problème de la propagation et de la prolifération du virus. Selon Wang Chen, les hôpitaux mobiles peuvent résoudre le problème du traitement d’un grand nombre de cas bénins en peu de temps et à un coût minimal. Les patients y reçoivent des soins médicaux de base. En cas d’aggravation de la condition d’un patient, le personnel médical l’identifiera et le transférera dans un hôpital normal pour des soins intensifs dans les plus brefs délais. Le 6 février au soir, on comptait 13 hôpitaux mobiles et le nombre de lits d’hôpital avait dépassé la barre des 10 000. Afin que les patients soient traités dans les plus brefs délais possibles, Wuhan a installé encore 19 autres. À la date du 25 février, la capacité de ces hôpitaux atteignait 30 000 lits.
La mobilisation rapide au niveau du gouvernement central a accéléré le soutien national à Wuhan et à la province du Hubei, qui sont à l’épicentre de l’épidémie. À l’heure actuelle, le pays déploie du matériel médical d’urgence, masques, combinaisons de protection et médicaments, à l’échelle nationale pour soutenir Wuhan. Le ministère de l’Industrie et des Technologies de l’Information guide et exhorte les entreprises qualifiées pour produire du matériel médical à travers le pays à reprendre la production dès que possible pour fournir Wuhan et le Hubei. Au 13 février, les dépenses réelles de prévention et de contrôle de l’épidémie dans divers endroits étaient de 41 milliards de yuans. Le ministère des Finances
a alloué un milliard de yuans aux fonds destiné à la prévention et au contrôle de l’épidémie dans la province du Hubei en tant que subvention financière globale, et la province du Hubei procédera à la planification d’ensemble des dépenses associées pour la prévention et le contrôle de l’épidémie. Il a aussi alloué une somme de 500 millions de yuans pour les investissements dans les infrastructures centrales de la province du Hubei, principalement pour aider à la construction d’immobilisations et l’achat d’équipements dans les hôpitaux Leishenshan et Huoshenshan à Wuhan, ainsi que la construction de zones d’hospitalisation pour maladies graves. Le gouvernement central a également rassemblé un grand nombre d’autres produits de première nécessité comme les légumes et de la nourriture d’autres provinces pour assurer que Wuhan, qui compte près de 10 millions d’habitants, puisse continuer à vivre.
Tous unis pour remporter la bataille contre l’épidémie
Le travail de prévention et de contrôle de l’épidémie s’accélère également dans divers lieux et secteurs d’activité.
Les autorités locales ont pleinement mis en oeuvre le travail de prévention et de contrôle de l’épidémie du nouveau coronavirus. Au regard de la situation actuelle, la source des infections dans d’autres régions provient principalement de Wuhan, et cela a joué un rôle central dans le contrôle de la propagation de l’épidémie en Chine, voire même dans le monde. Les principales tâches des autorités locales consistent à rechercher et traiter les patients atteints de maladie, ainsi qu’à identifier et inciter au confinement les personnes venant de Wuhan ou qui ont voyagé à Wuhan dans les 14 jours avant l’instauration de la quarantaine dans cette ville.
Par rapport aux urbains chinois, les ruraux sont peu sensibilisés au concept de santé publique et le Nouvel An chinois est la période des voeux et des visites familiales, ce qui augmente considérablement les risques d’infection virale. En situation de pénurie sérieuse de ressources médicales nécessaires dans les zones rurales, les autorités à l’échelon de base ont exigé des habitants des zones touchées qu’ils adoptent des mesures de confinement pendant 14 jours, communiqué les connaissances en matière de santé publique et exhorté le grand public à réduire ses sorties.
En raison de la fête du Printemps, la reprise dans de nombreuses usines de fabrication de matériel de protection a fait face à des contraintes en termes de travailleurs et de ressources matérielles et financières. Les autorités locales ont également dû coordonner diverses ressources pour s’assurer que les usines rouvrent et soient opérationnelles. Ce soutien interprovincial reflète non seulement la forte capacité de coordination du gouvernement central, mais également la compréhension et les intérêts communs des différentes régions face à l’épidémie.
La fête du Printemps a été morose en Chine. En
raison de l’épidémie, les gens ont dû annuler les réunions de famille et les voyages et minimiser toutes les sorties. Malgré diverses préoccupations concernant l’épidémie, dans un pays comptant 1,4 milliard d’habitants et 800 millions d’internautes, les réalisations du peuple chinois au cours de cette épidémie sont remarquables.
Dans le même temps, de manière très responsable, la Chine a activement mené une coopération au niveau international et notifié l’OMS de la situation épidémique en partageant des informations techniques, y compris la séquence entière du génome de certaines souches. De nombreux pays ainsi que l’OMS ont pleinement reconnu les mesures fortes et appropriées de prévention et de contrôle de la Chine et remercié le gouvernement chinois pour sa coopération et sa transparence. En particulier, la Chine a rapidement isolé le nouveau type de coronavirus, effectué un séquençage génétique et l’a partagé avec la communauté internationale. Cela reflète le rôle moteur de la Chine dans la santé publique mondiale.
Bien sûr, la Chine est toujours confrontée à de nombreuses difficultés et défis pour répondre à l’épidémie actuelle. L’académicien Zhong Nanshan, chef du Groupe d’experts de haut niveau de la Commission nationale de la santé qui a apporté une contribution exceptionnelle à la prévention et au
traitement du SRAS il y a 17 ans, a souligné que les difficultés au stade actuel tiennent principalement au fait que l’épidémie est concentrée localement et les ressources médicales font défaut, qu’il faut bien orienter les patients pour réduire la pression sur les hôpitaux désignés, et qu’il est nécessaire d’effectuer un travail efficace pour la prévention et le contrôle de l’infection dans les hôpitaux et auprès du personnel médical. « Il y a 17 ans, le SRAS a duré près de six mois, et maintenant notre pays a fait de grands progrès dans la prévention et le contrôle des principales maladies infectieuses. Nous sommes confiants quant à notre capacité de contrôler plus efficacement l’épidémie du nouveau coronavirus pour rétablir un ordre social normal dès que possible », a-t-il affirmé.
Dans la situation actuelle, les dégâts occasionnés par la panique sont plus graves que l’épidémie ellemême. En fait, l’épidémie est évitable, contrôlable et guérissable. Les mesures de prévention et de contrôle du gouvernement chinois sont vigoureuses. Comme de nombreux amis étrangers l’ont dit, aucun pays au monde ne peut adopter des mesures d’une telle ampleur et d’une telle intensité en si peu de temps, et il est également très difficile pour un pays d’avoir des capacités d’exécution comme la Chine en ce qui concerne les mesures de prévention et de contrôle.