Journaliste de l’Opinion
Le développement durable est un sujet sur lequel la France et la Chine sont très engagées, très impliquées. Le directeur général de l’Agence française de développement (AFD) se rend régulièrement en Chine, et il y a un dialogue stratégique sur les questions de pollution, de climat, de financement, des économies vertes et des énergies, à tel point que l’AFD a publié en novembre 2019 une note intitulée Vers de Nouvelles Routes de la Soie durables ? — Pistes de réflexion pour un référentiel commun de financement du développement durable. La Banque de développement de Chine s’est beaucoup rapprochée de l’AFD.
En ce qui concerne la coopération économique dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie, entre la France et la Chine, il y a un paradoxe, quand on va dans les enceintes françaises patronales, on entend beaucoup de désirs de coopérer avec la Chine, de faire beaucoup plus, et d’un autre côté, en permanence on critique les produits chinois et les expériences chinoises en Afrique. Pour la France, ce n’est pas toujours facile au niveau de la temporalité de mettre en place les projets. L’avantage de la Chine est que les experts vont très vite sur le terrain. Pour les présidents africains, c’est très important. Puisque quand on est capable de livrer un projet le temps d’un mandat, c’est un gage qui peut vous permettre d’être réélu, quand on passe par les structures françaises, ou les administrations, les banques françaises avec les études de faisabilité etc., ça prend beaucoup plus de temps.