Villes touristiques : rattraper le « temps perdu »…
Oriental Outlook n° 8 16 avril 2020
L’épidémie du COVID-19 a frappé sans crier gare au moment de la Fête du Printemps, qui marque d’ordinaire l’ouverture de la pleine saison touristique en Chine. Un véritable cauchemar pour les villes touristiques du pays…
D’après les statistiques du centre de données relevant du ministère chinois de la Culture et du Tourisme, le COVID-19 a eu un impact non négligeable sur le secteur : le nombre de voyageurs chinois a enregistré un taux de croissance de -56 % au premier trimestre de 2020 et de -15,5 % sur l’année complète, soit 932 millions de touristes en moins en glissement annuel ; le tourisme intérieur devrait rapporter 1 180 milliards de yuans en moins cette année, et côté tourisme international, cette baisse devrait se chiffrer à 53,4 milliards de dollars. Le tourisme étant particulièrement sensible aux facteurs extérieurs, il figure probablement parmi les secteurs ayant le plus souffert de la pandémie.
L’épidémie a révélé au grand jour les diverses faiblesses de la filière touristique, notamment en matière de gamme de produits, de capacité d’innovation et de résistance face aux risques. À l’heure actuelle, le gouvernement chinois et les autorités des villes aux quatre coins du pays ont promulgué en urgence un certain nombre de politiques destinées à soutenir cette industrie.
Quant aux entreprises touristiques, elles ont dû arrêter d’accueillir des visiteurs, mais elles n’arrêtent pas de travailler pour autant. Cette « période creuse » est l’occasion pour elles de consolider les compétences en interne, de cultiver les connaissances et capacités du personnel, et de faire le plein de forces pour préparer le terrain à un développement futur de haute qualité.