De la réduction de la pauvreté à la revitalisation rurale
Depuis la fondation de la Chine nouvelle, en particulier depuis le début de la réforme et de l’ouverture, la Chine connaît une croissance économique rapide, ce qui lui a permis d’accomplir de grands progrès en matière d’assistance aux démunis et de réduction de la pauvreté. La lutte engagée contre la misère a traversé plusieurs phases : réforme institutionnelle, développement à grande échelle, élimination de la pauvreté, aide globale aux personnes dans le besoin et soutien au développement, ou encore lutte ciblée contre la pauvreté. Aujourd’hui, la Chine concentre ses efforts sur les problèmes épineux qu’il reste à résoudre. Le travail de réduction de la pauvreté, axé sur trois objectifs (à savoir, faire sortir de la misère toutes les populations vivant sous les critères de pauvreté en vigueur dans le pays ; réhabiliter tous les districts pauvres ; et éliminer la pauvreté régionale dans son ensemble) a amorcé une transition historique pour s’orienter vers une stratégie de revitalisation rurale.
Une base solide pour la revitalisation rurale
En l’espace de huit ans, les quelque 100 millions de Chinois ruraux considérés comme pauvres d’après les normes nationales actuelles ont tous dit adieu à la pauvreté ; les 832 districts pauvres se sont débarrassés de la misère ; et le salaire des habitants ruraux dans les régions défavorisées est monté en flèche. Entre 2016 et 2019, le revenu disponible par habitant dans les zones rurales pauvres du pays est passé de 8 452 yuans à 11 567 yuans, soit un taux de croissance nominal de 11,0 % en moyenne chaque année (+2 points de pourcentage par rapport à celui enregistré sur la même période dans les autres zones rurales du pays).
Les conditions de vie et de production des habitants dans ces régions rurales pauvres se sont nettement améliorées, et le sentiment de satisfaction
des masses s’est vivement affermi. Le nombre de biens de consommation durables tels que les automobiles, les machines à laver, les réfrigérateurs, les téléphones portables et les ordinateurs a considérablement augmenté. La superficie des zones résidentielles continue de s’étendre, et entre-temps, la qualité des logements s’améliore. En ce qui concerne l’accès aux principaux services publics (tels que l’éducation et les soins médicaux), les indicateurs sont proches de la moyenne nationale. À présent, tous les villages démunis sont raccordés aux réseaux routier, d’eau, d’électricité et Internet. Les conditions des infrastructures progressent sans cesse, au même titre que l’environnement de développement régional, grâce à la force endogène de la population qui a été ravivée. Tous ces progrès jettent une base solide pour la mise en oeuvre de la stratégie de revitalisation rurale.
Un long chemin à parcourir
De la prospérité des campagnes dépendra la prospérité du pays. Édifier une société de moyenne aisance et un grand pays socialiste moderne à tous égards est une mission qui se jouera dans les zones rurales chinoises : c’est là que les tâches seront les plus difficiles et les plus âpres ; c’est là que les fondations seront les plus étendues et les plus profondes ; et c’est là que résident le plus grand potentiel et les plus vives forces en réserve.
Le gouvernement chinois comprend profondément les principes de modernisation ainsi que les changements qui interviennent dans les relations entre milieu urbain et rural. Conformément à l’aspiration de centaines de millions d’agriculteurs d’accéder à une vie meilleure, il a donc proposé d’appliquer une stratégie de revitalisation rurale, qu’il voit comme une tâche historique majeure pour construire de manière globale et décisive une société de moyenne aisance ainsi qu’un grand pays socialiste moderne. Il s’agit du point de départ général pour s’attaquer aux « trois enjeux ruraux » dans la nouvelle ère.
pour que la stratégie de revitalisation rurale entre en action, Beijing a publié le Plan stratégique pour la revitalisation rurale (2018-2022), qui détaille les dernières priorités du travail et les mesures politiques, tout en déployant de grands projets, de vastes plans et des initiatives majeures. D’après les plans clairement établis, d’ici 2035, des progrès décisifs seront atteints en matière de revitalisation rurale, et la modernisation agricole et rurale sera essentiellement réalisée ; d’ici 2050, les villages reprendront vie à tous points de vue, avec la consolidation de l’agriculture, l’embellissement des zones rurales et l’enrichissement des paysans. Depuis la mise en oeuvre de
ce plan stratégique de revitalisation rurale en 2018, certaines régions développées ont déjà obtenu des résultats remarquables, au travers de certaines pratiques et expériences exploratoires.
Consolider les résultats pour favoriser la transition
Les régions s’étant extirpées de la pauvreté, en profitant de l’expérience des autres régions, pourront consolider les victoires durement gagnées face à la misère pour faire le lien avec la revitalisation rurale.
premièrement, il faut mettre en place un mécanisme solide pour prévenir le risque de retour à la pauvreté. « Moins de pauvreté » ne veut pas dire « moins de responsabilités », « moins de politiques », « moins d’aide », ni « moins de surveillance ». Il convient d’appliquer strictement cette politique, et de revoir à la hausse les revenus des ménages tout juste sortis de la misère et des populations marginalisées, pour que les personnes vivant réellement dans l’indigence sortent une bonne fois pour toutes de la pauvreté.
Deuxièmement, il faut consolider les projets d’infrastructures, les mettre à niveau et en tirer un plein parti. Il y a lieu de renforcer les chantiers de construction précédents ; de multiplier le nombre d’installations de sécurité routière ; de parfaire la création d’usines de traitement des déchets et des eaux usées ; et d’inviter les agriculteurs à participer à la gestion et à la protection des infrastructures. Il est important également de mettre en place un système de gestion des actifs fiable pour assurer sans cesse l’efficacité des projets de financement consacrés à la lutte contre la pauvreté.
Troisièmement, il faut promouvoir le développement industriel dans le cadre du combat contre la pauvreté. Il est urgent de renforcer l’orientation vers cette cause des projets industriels et de fonder des marques publiques à l’échelle régionale. Il est nécessaire d’étendre la chaîne industrielle, tout en rehaussant le degré d’organisation et d’industrialisation, pour parvenir à une plus grande valeur ajoutée et une plus grande résilience face aux risques. Il convient, en outre, d’encourager le développement durable des industries caractéristiques.
Quatrièmement, il faut stimuler la revitalisation écologique, en adhérant à un concept de développement respectueux de l’environnement. Aux fins de protéger les trésors de la nature tout en améliorant et stabilisant nos écosystèmes, nous devons renforcer le système de compensation écologique, optimiser globalement l’exploitation des ressources, développer vigoureusement les filières écologiques (en misant notamment sur l’essor de l’écotourisme), pour convertir « richesses naturelles » en « richesses économiques ».
Aider les pauvres à s’extraire de la pauvreté n’est pas une fin en soi, mais plutôt le point de départ d’une nouvelle vie et d’une nouvelle lutte. La Chine consolidera et élargira les résultats obtenus au fil de son combat face à la pauvreté, afin de favoriser la transition vers la revitalisation rurale. Elle continuera à promouvoir la renaissance globale des zones rurales dans les régions venant de dire adieu à la pauvreté, en faisant cap sur les objectifs suivants : « une agriculture de haute qualité et à haut rendement, des zones rurales offrant des logements décents et des emplois convenables, des agriculteurs riches et aisés ». Le pays continuera de mettre sa sagesse et sa force à contribution pour vaincre la pauvreté dans le monde. Et à ce compte-là, la Chine a déjà écrit un glorieux chapitre dans l’histoire de l’humanité.