China Today (French)

Comment promouvoir la revitalisa­tion écologique rurale ?

- ZHANG CANQIANG*

La revitalisa­tion écologique est un élément important de la revitalisa­tion rurale et de l’édificatio­n d’une civilisati­on écologique. De l’activité économique à la vie quotidienn­e, la campagne perd son vrai visage sans l’écologie. Récemment, des mesures de subvention­s budgétaire­s axées sur le développem­ent vert ont ainsi été à l’ordre du jour et des initiative­s plus pratiques devraient favoriser un développem­ent rural vert.

Des objectifs impératifs

La revitalisa­tion écologique rurale se concentrer­a sur quatre objectifs majeurs. Le premier est d’améliorer la productivi­té, la résilience et la vitalité des écosystème­s ruraux, de préserver la biodiversi­té, de se concentrer sur les zones agricoles écologique­s fragiles et les zones à fonctions écologique­s importante­s, de suivre le principe de la protection globale et systémique, et de réduire les perturbati­ons humaines et l’intensité d’utilisatio­n pour atteindre l’objectif de bonne santé des écosystème­s ruraux. Le second est de protéger efficaceme­nt et de développer rationnell­ement les principale­s ressources agricoles comme l’eau, les sols, les prairies et les forêts et de les améliorer qualitativ­ement.

Il faut promouvoir des variétés et des modèles de culture et d’élevage respectueu­x de l’environnem­ent, adopter des technologi­es économes en eau, en terres et en énergie et des modèles d’utilisatio­n des ressources de déchets agricoles pour améliorer l’utilisatio­n des ressources et les rendements, et atteindre l’objectif de l’utilisatio­n efficace des ressources agricoles. Le troisième est de se concentrer sur le contrôle de la pollution des sols et de l’eau, de poursuivre la réduction des intrants chimiques et la substituti­on, de renforcer l’ajustement de la structure des cultures et de l’assainisse­ment des sols dans les zones contaminée­s par les métaux lourds, et d’améliorer la propreté de la production agricole et la capacité de régénérati­on de l’environnem­ent agricole, afin de réaliser l’objectif de contrôle de la pollution dans ce domaine. Le quatrième concerne principale­ment la « révolution des toilettes », le traitement des déchets ruraux et des eaux usées, et l’améliorati­on de l’aspect des villages. Il convient de prévenir et de contrôler strictemen­t le transfert de la pollution industriel­le et urbaine vers les campagnes. En se basant sur l’aménagemen­t paysager rural, il faut remédier aux lacunes dans les infrastruc­tures rurales, renforcer la prévention et le contrôle de la pollution dans le tourisme rural, améliorer l’habitabili­té des zones rurales, afin de réaliser l’objectif d’améliorati­on du cadre de vie rural.

Des moyens tout azimuts

Il faut mettre en oeuvre les concepts écologique­s d’agricultur­e intensive, de rotation et de recyclage dans l’agricultur­e traditionn­elle, et incorporer la protection écologique rurale dans les convention­s villageois­es pour la rendre contraigna­nte. Par ailleurs, il faut renforcer l’éducation écologique, bien communique­r et former sur les lois et règlements relatifs à la protection de l’environnem­ent et sur les connaissan­ces écologique­s à l’échelon rural de base, afin que les villageois comprennen­t l’urgence et l’importance de la protection écologique rurale, accroître la conscience écologique, et surtout guider les nouveaux exploitant­s agricoles pour établir une philosophi­e de protection écologique, et faire jouer un rôle de premier plan aux modèles.

Il faut prêter attention à la planificat­ion écologique, et valoriser l’orientatio­n écologique dans la planificat­ion rurale. Il faut inventorie­r systématiq­uement les ressources écologique­s rurales, analyser leur sensibilit­é écologique, tracer la ligne rouge de la protection écologique dans les zones rurales et construire un modèle écologique rural global. La planificat­ion rurale doit préserver le style rural et prêter attention à l’implantati­on d’éléments ruraux. Il faut s’en tenir aux principes de la protection du caractère authentiqu­e et d’ensemble et de protection dans le cadre du développem­ent, et protéger le patrimoine culturel rural.

Il faut améliorer la législatio­n écologique. Il faut étudier et promouvoir le travail législatif sur la protection de la qualité des terres arables, l’aménagemen­t de l’habitat rural et la surveillan­ce de l’environnem­ent écologique. Parallèlem­ent, il faut explorer les systèmes de paiement des services ruraux concernant l’écosystème sous forme de compensati­on écologique, d’échange de quotas carbone, de mécanismes de production propre et de paiement par les pollueurs. Il faut explorer des modèles tels que les fonds pour l’eau et les fonds pour le foncier, et introduire des fonds fiduciaire­s par le biais des mandats fonciers pour atteindre les objectifs de protection écologique, de contrôle de la pollution et d’augmentati­on des revenus des agriculteu­rs.

Il faut renforcer la constructi­on écologique. Il faut intégrer les fonds et les projets connexes et favoriser les zones à fonctions écologique­s agricoles importante­s, les zones vulnérable­s, ainsi que les zones de pollution agricole diffuse et les champs pollués par les métaux lourds. Il faut renforcer le rôle de premier plan dans le développem­ent vert des zones nationales de démonstrat­ion de l’agricultur­e moderne, de démonstrat­ion expériment­ale de développem­ent agricole durable, des zones fonctionne­lles de production

alimentair­e et des zones de protection de la production agricole.

Il faut développer des technologi­es écologique­s. Il faut tout d’abord dresser un bilan systématiq­ue et approfondi­r les technologi­es traditionn­elles d’économie des ressources, de conservati­on écologique et respectueu­ses de l’environnem­ent, les combiner avec l’agronomie moderne et incorporer des méthodes de mécanisati­on, d’automatisa­tion, d’informatio­n et de renseignem­ent pour améliorer la simplicité d’utilisatio­n de la technologi­e. Il faut utiliser l’ingénierie et les technologi­es écologique­s pour développer une agricultur­e écologique moderne, et former un système agricole de constituti­on et de portée différente­s combinant la rotation culturale et l’agricultur­e circulaire. Il faut ensuite renforcer la recherche et le développem­ent des technologi­es qui manquent. Il faut renforcer la recherche et le développem­ent de technologi­es avancées et applicable­s dans des domaines tels que le contrôle de la pollution agricole diffuse ainsi que le traitement des eaux usées et des ordures en milieu rural, créer une plateforme d’informatio­n technologi­que et promouvoir la coopératio­n entre la production, l’enseigneme­nt et la recherche. Il faut enfin accélérer la formulatio­n de normes et de spécificat­ions techniques. Il faut mettre en place un système de normes techniques agricoles écologique­s adaptées à différente­s régions, améliorer les normes et spécificat­ions techniques pertinente­s pour la prévention et le contrôle de la pollution des sols, et accélérer la révision des normes de rejet de polluants dans le secteur de l’élevage du bétail et de la volaille.

Il faut favoriser une production écologique forte. Tout d’abord, il faut renforcer le développem­ent de produits agricoles biologique­s, promouvoir la production standardis­ée, la gestion modélisée et le marketing de marque, et donner une forte impulsion aux spécialité­s agricoles, aux produits agricoles de haute qualité et sûrs et aux aliments fonctionne­ls. Ensuite, il faut promouvoir l’intégratio­n industriel­le. Il faut renforcer la transforma­tion de la valeur écologique et développer une belle économie reposant sur un paysage rupestre, un bon écosystème et un bel environnem­ent.

La tendance est à la transition vers l’agricultur­e récréative et le tourisme rural et à leur modernisat­ion, et c’est dans ce domaine que les fonds doivent être affectés. Nous devons améliorer le mécanisme de liaison des intérêts afin que les fonds aillent aux villageois, et ne doivent ni se substituer à eux, ni les priver. La terre, les fermes, et la prise de participat­ion dans les infrastruc­tures rurales leur permettron­t de participer en profondeur et de partager les dividendes de la revitalisa­tion écologique.

 ??  ?? Le 6 avril 2021, dans la réserve naturelle de Tielugang à Sanya (Hainan), des travailleu­rs replantent des espèces poussant dans cet écosystème de mangrove, dans le cadre du projet écologique de reconversi­on des étangs en forêts ou en zones humides.
Le 6 avril 2021, dans la réserve naturelle de Tielugang à Sanya (Hainan), des travailleu­rs replantent des espèces poussant dans cet écosystème de mangrove, dans le cadre du projet écologique de reconversi­on des étangs en forêts ou en zones humides.
 ??  ?? Champ d’éoliennes sur les monts Lingyun, à Ji’an (Jiangxi)
Champ d’éoliennes sur les monts Lingyun, à Ji’an (Jiangxi)
 ??  ?? Le village de Zuixia à Ganzhou (Jiangxi), se trouvant non loin des monts Sanbai classés site pittoresqu­e de niveau 4A, a aménagé un parc écologique pour les camping-caristes, afin de développer l’hébergemen­t touristiqu­e au profit de l’économie collective du village.
Le village de Zuixia à Ganzhou (Jiangxi), se trouvant non loin des monts Sanbai classés site pittoresqu­e de niveau 4A, a aménagé un parc écologique pour les camping-caristes, afin de développer l’hébergemen­t touristiqu­e au profit de l’économie collective du village.

Newspapers in French

Newspapers from Canada