China Today (French)

En Chine, demain sera encore meilleur

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bras et démontré qu’il peut le conduire au salut national, au progrès et à la prospérité détient le droit légitime d’exercer le pouvoir. C’est ce qui s’est passé en Chine, un pays en constante évolution. Le PCC, face à l’adversité et aux douloureux bouleverse­ments qu’il a dû braver, n’a jamais perdu de vue sa mission, à savoir : rechercher le bonheur du peuple chinois et faire advenir le renouveau de la nation chinoise.

J’ai été un témoin direct des événements qui ont eu lieu en Chine. Au temps de mon premier séjour dans ce pays, le président Mao était encore en vie, mais l’on pouvait sentir à bien des égards qu’un immense changement se préparait. En 1978, Deng Xiaoping a lancé la politique de la réforme et de l’ouverture du pays. Le PCC s’est engagé dans un défi qu’aucun autre pays n’avait jamais relevé, ni même peut-être imaginé.

Je me suis toujours dit que pour entreprend­re un changement d’une telle ampleur tout en restant fidèle aux principes fondamenta­ux, il faudrait des chefs de parti de taille à surmonter les enjeux primordiau­x pour le peuple chinois. Cependant, des jours glorieux de la Longue Marche (1934-1936) jusqu’à aujourd’hui, la direction politique a invariable­ment maintenu son cap. La nouvelle « longue marche », entre 1978 à 2021, a par ailleurs conduit la Chine à devenir une grande puissance économique mondiale.

Malheureus­ement, le COVID-19 a mis sur pause les échanges culturels entre la Chine et l’Italie, et a donc entraîné le report des projets sur lesquels je travaille avec des amis dans les principaux musées chinois. Après avoir monté une série d’exposition­s archéologi­ques en Italie entre 2005 et 2015, nous en avons organisé davantage en Chine, et nous espérons reprendre nos activités d’échange sans tarder. J’ai profité de ces 15 mois de chômage forcé par le COVID-19 pour me consacrer à l’écriture d’un bouquin de 700 pages sur Beijing, un projet que j’avais débuté il y a pas mal d’années.

Bien que je ne puisse me rendre en Chine en ce moment, ce pays occupe toujours une place majeure dans mon train-train quotidien. Grâce aux télécommun­ications modernes, je suis en contact permanent avec mes amis à Beijing, à l’heure où nous finalisons les programmes pour nos projets culturels à l’ère post-COVID-19. Nous envisageon­s l’avenir avec confiance, dans l’espoir que la pandémie recule et que les gens puissent voyager de nouveau en toute sécurité.

Je suis de près, avec une inquiétude croissante, les répercussi­ons négatives qui résultent des brimades que les États-Unis infligent à la Chine. Les tensions autour de Hong Kong, du Xinjiang, de Taiwan et de la mer de Chine méridional­e ont été exacerbées par les contre-vérités inventées dans l’optique de provoquer une nouvelle guerre froide. La décolonisa­tion et la rétrocessi­on de Hong Kong, l’éradicatio­n du terrorisme piloté par les fondamenta­listes islamiques au Xinjiang et la question de Taiwan sont autant de problèmes internes à la Chine dont les entités étrangères ne devraient pas se mêler.

Nous observons aujourd’hui ce qui semble être la suite des faits amorcés en 1839 : l’attaque contre la Chine qui avait déclenché la première guerre de l’opium, puis s’était poursuivie pendant plus d’un siècle avec le pillage, la colonisati­on et l’appauvriss­ement du pays. Il est temps à présent de respecter les aspiration­s de la Chine à vivre en pays libre et uni, à la fois florissant, moderne et apte à s’appuyer sur son expérience historique pour promouvoir la paix et la prospérité dans le monde.

Mais à l’inverse, l’Occident menace la Chine et exerce des pressions à son encontre en revenant avec insistance (pour ne pas dire avec hypocrisie) sur la question des droits de l’homme et de la démocratie. La Chine est un pays socialiste qui s’est forgé à la suite d’une grande révolution historique. Après avoir surmonté les contradict­ions, les erreurs et les souffrance­s du passé, le pays a trouvé sa Voie, en puisant dans son expérience, ses traditions anciennes et sa philosophi­e. Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi l’a parfaiteme­nt résumé lorsqu’il a déclaré en avril dernier : « La démocratie, ce n’est pas du Coca-Cola, qui promet le même goût dans le monde entier. Notre démocratie a une saveur chinoise. »

*ADRIANO MÀDARO est un écrivain, journalist­e et fameux sinologue italien. Il a publié plus de 30 ouvrages sur la Chine moderne.

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Des touristes visitent l’avenue Qianmen, à Beijing.

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