China Today (French)

Le Parti communiste chinois s’est toujours ouvert sur le monde

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Montargis est une petite ville d’un peu plus de 10 000 habitants située à plus d’une centaine de kilomètres au sud de Paris. Mais beaucoup de gens en Chine la connaissen­t, car elle est liée au Mouvement Travail-Études qui a vu partir en France près de 2 000 jeunes Chinois de 1919 à 1920. Plus de 300 d’entre eux, dont Deng Xiaoping, Cai Hesen, Chen Yi, Li Fuchun et Cai Chang, ont étudié et travaillé à Montargis. Sur la place Deng Xiaoping devant la gare, une sculpture de groupe en relief montre ces jeunes étudiants chinois qui rêvaient de sauver le pays il y a un siècle.

La mairie de Montargis était à l’époque l’école publique pour hommes où ces jeunes Chinois ont étudié. Benoît Digeon, le maire de la ville, connaît très bien cette période de l’histoire. « En lisant la littératur­e occidental­e, les oeuvres du marxisme, et sans doute au contact des habitants et des ouvriers de la commune, ces jeunes ont découvert le communisme et se sont fait leur propre opinion avant de se consacrer au Parti communiste chinois », a-t-il fait remarquer dans une interview à l’Agence de presse Xinhua.

Le 23 juillet 1921, le Parti communiste chinois (PCC) a été officielle­ment fondé à Shanghai, au moment où la plupart de ces étudiants embarquaie­nt dans le navire qui les emmenait en France. En octobre de la même année, sur le paquebot du retour, Cai Hesen et plus d’une centaine d’étudiants revenaient avec la ferme conviction que « de retour en Chine, on parviendra­it à faire advenir un nouveau monde rouge ».

En juin 1922, Zhou Enlai et d’autres étudiants qui faisaient partie du Mouvement Travail-Études fondèrent le Parti communiste de la jeunesse chinoise en Europe, qui devint plus tard la branche européenne de la Ligue de la jeunesse communiste chinoise. Deng Xiaoping, l’architecte en chef de la réforme et de l’ouverture de Chine, a rappelé que pendant ses cinq ans et deux mois en France, ses pensées ont également été influencée­s par sa vie d’ouvrier. Avec l’aide de camarades plus avancés et sous l’influence du mouvement ouvrier français, il a commencé à s’intéresser aux oeuvres du marxisme et participé à des réunions organisées par des Chinois et des Français afin de propager le communisme. Il a exprimé le désir de rejoindre une organisati­on révolution­naire et a finalement été admis comme membre de la Ligue de la jeunesse socialiste chinoise à l’été 1922.

« Cette expérience en France a profondéme­nt marqué Deng Xiaoping. Elle lui a fourni l’inspiratio­n pour s’engager dans la lutte politique et se consacrer à la constructi­on d’une Chine moderne et ouverte sur le monde », avait souligné Jacques Chirac dans une interview écrite au Quotidien du Peuple, le 19 août 2004.

En 2013, le président Xi Jinping avait déclaré dans un discours lors de la réunion de célébratio­n du 100e anniversai­re de la fondation de l’Associatio­n des anciens élèves rentrés des États-Unis et d’Europe que l’histoire des études à l’étranger depuis plus de cent ans est une histoire de la lutte pour « trouver ma Chine idéale ». Il a souligné que ces étudiants « s’étaient forgé une ferme conviction marxiste au cours des luttes acharnées et avaient réalisé des prouesses impérissab­les pour le développem­ent du Parti et du peuple ».

À l’occasion du 100e anniversai­re de la fondation du PCC, experts et universita­ires de Chine et d’ailleurs discutent des secrets de son succès. L’un d’entre eux est évident au regard de l’histoire : une large vision sur le plan internatio­nal et l’ouverture. Zheng Yongnian, un expert réputé des questions chinoises et directeur de l’Institut d’Asie de l’Est de l’Université nationale de Singapour, a également constaté que la plus importante caractéris­tique du PCC, qui est né à un tournant de l’histoire moderne chinoise, est son ouverture.

Aujourd’hui, le PCC entretient des contacts réguliers avec plus de 600 partis et organisati­ons politiques dans plus de 160 pays et régions du monde, et à travers le dialogue et les échanges, ils explorent ensemble l’orientatio­n du développem­ent futur de l’humanité et les moyens de traiter les problèmes d’actualité.

La plus importante caractéris­tique du PCC, qui est né à un tournant de l’histoire moderne chinoise, est son ouverture.

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