En flânant dans les villes
en 2020, la géographie économique de la Chine a connu un bouleversement historique. Dans le classement du PIB par ville, neuf des dix premières villes sont dans le sud du pays, et Beijing est seule dans le nord.
Si l’on remonte au début des années 1990, même si le sud dépassait déjà le nord, les forces étaient néanmoins équitablement réparties. Parmi les dix premières villes du pays en termes de PIB, quatre se situaient dans le nord (Beijing, Tianjin, Shenyang et Dalian).
Le fossé entre le nord et le sud n’est cependant pas aussi simple qu’on ne le pense. Il existe de nombreuses variables qui déterminent le développement d’une ville, notamment le soutien accordé par l’État, la conformité entre les réformes industrielles et les dotations régionales, et l’interaction entre les traditions culturelles et les opportunités historiques. Tout cela peut avoir un impact profond sur le développement d’une ville.
Les villes sont en effet trop importantes pour les Chinois, et cela a été particulièrement évident au cours des dix dernières années. en 2010, le taux d’urbanisation était d’environ 50 %, contre plus de 60 % fin 2020. La majorité des Chinois sont donc des urbains.
Choisir une ville, c’est aussi choisir un type d’existence. Nous avons sélectionné trois villes connues qui ne sont pas de premier rang pour l’analyse. Ce sont toutes des villes vedettes qui se sont beaucoup développées ces dernières années et qui bénéficient d’une excellente image: Wuhan, capitale de la Chine du Centre, Hangzhou, capitale de l’Internet, et Chongqing, capitale de la fondue, qui s’est développée sur le tard.