Les prouesses économiques de la Chine donnent de l’espoir au monde en développement
Les progrès économiques de la Chine depuis le début de la réforme et de l’ouverture en 1978 donnent de l’espoir à tous les pays en développement : si la Chine peut le faire, ils le peuvent également. Un rapport de 2019 du Credit Suisse Group, société de services financiers basée en Suisse, indique que la Chine est la championne de ce siècle en matière de création de richesse. Les chiffres qu’il cite sont tout simplement incroyables. Après avoir surmonté avec succès les effets de la crise financière mondiale de 2008-2009, contrairement à de nombreux autres pays, la Chine a vu la richesse totale de ses ménages passer de 3 700 milliards de dollars en 2000 à 63 800 milliards de dollars en 2018, soit une multiplication exponentielle par dixsept. La transformation de la Chine d’une société à prédominance agricole en la deuxième économie mondiale a permis à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté absolue et a créé une vaste classe moyenne qui poursuit son ascension vers le statut de classe moyenne supérieure.
Selon le China Power Project du Center for Strategic and International Studies, en 2000, la classe moyenne chinoise comptait 39,1 millions de personnes (seulement 3,1 % de la population), mais en 2018, ce nombre avait grimpé à environ 707 millions de personnes (50,8 % de la population). Évidemment, la Chine est allée bien au-delà de la simple création de richesse : en prenant comme référence l’indicateur de la Banque mondiale de la pauvreté absolue des personnes vivant avec moins de 1,9 dollar par jour, on constate que la pauvreté mondiale est passée de 36 % de la population mondiale (1,9 milliard de personnes) en 1990 à environ 8,7 % (669 millions de personnes) en 2018. La Chine était responsable, à elle seule, de 60 % de cette réduction drastique. Un résultat impressionnant.
Comprendre ses propres atouts
Comment la Chine a-t-elle engendré ce miracle économique ? Des centaines de livres et des milliers d’articles ont été consacrés à ce sujet, mais lors de mes nombreux voyages en Chine ces dernières décennies, j’ai étudié en détail le développement de la Chine et j’ai moi-même été témoin de sa spectaculaire émergence en tant que prodige économique. La réforme et l’ouverture de la Chine se sont d’abord concentrées sur la revitalisation du secteur agricole,
qui représentait la plus grande part de son économie à l’époque. Par la suite, la Chine a commencé à créer des zones économiques spéciales dans ses régions côtières pour favoriser la fabrication à forte intensité de main-d’oeuvre, en profitant de son offre de main-d’oeuvre bon marché et abondante. Dans les années qui ont suivi, elle est devenue progressivement l’atelier du monde.
Ensuite, en allouant de nombreux crédits à travers des institutions publiques, le modèle économique des zones économiques spéciales a été mis en oeuvre dans tout le pays et la Chine a commencé à monter dans la chaîne de valeur en investissant dans l’enseignement supérieur et la formation, afin que la main-d’oeuvre à bas prix ne soit pas son seul avantage. Des trains à grande vitesse, des autoroutes et d’autres infrastructures ont rapidement suivi. De plus en plus d’entreprises étrangères sont venues investir en Chine, et la Chine a également commencé à investir à l’étranger. En 2001, quand la Chine est devenue membre de l’Organisation mondiale du commerce, elle était déjà devenue un acteur économique mondial. Sous la direction avisée du Parti communiste chinois (PCC), le pays a réussi à éviter les répercussions dommageables de la crise financière de 2008-2009 provoquée par les pratiques douteuses des institutions financières occidentales. De cette position de force, la Chine a commencé à investir massivement dans les technologies du futur, telles que l’intelligence artificielle,