China Today (French)

Carnet de voyage : les politiques ethniques bénéficien­t à toutes les minorités en Chine

- LIU TING*

Durant l’été 1999, André Lacroix, son épouse Thérèse De Ruyt et sa fille ont quitté Beijing pour se rendre dans l’ouest de la Chine. Ils sont arrivés dans le Gansu après avoir traversé le Hebei, le Shanxi, la région autonome de Mongolie intérieure et le Shaanxi. Puis, en partant du Gansu, ils ont pris la direction du sud vers le Sichuan et le Yunnan. Pendant ce périple couvrant la moitié de la Chine, ils ont emprunté les moyens de transport les plus divers : trains de nuit et de jour, avec couchettes ou sièges durs, taxis, bus, autocars et triporteur­s. Grâce à sa fille ayant séjourné trois ans en Chine et parlant couramment le chinois, André Lacroix a pu se mêler facilement aux population­s locales. Des paysages splendides, des population­s accueillan­tes, des cultures multiethni­ques et de la cuisine diversifié­e et raffinée ont profondéme­nt impression­né cet écrivain et grand voyageur, qui était professeur dans le secondaire en Belgique avant sa retraite.

Durant ses voyages dans la Chine multiethni­que, il a été frappé par l’harmonie ethnique et le développem­ent fulgurant du pays.

Lors de ses deux séjours en Chine dans les années 1990, M. Lacroix a découvert avec étonnement la vitalité des manifestat­ions culturelle­s, qu’elles soient religieuse­s (célébratio­ns et pèlerinage­s) ou profanes (fêtes populaires). Dans le Yunnan, il a vu les coutumes et les vêtements folkloriqu­es des minorités (notamment des Naxi, des Bai, des Hani, des Yi), ainsi que leurs chants et leurs danses « avec un service d’ordre cent fois moins important que pour un match de football en Europe ».

« Au cours d’une même journée dans le Gansu, nous avons pu passer par des bourgades tantôt peuplées de Han, tantôt de Mongols, ensuite de Tibétains et de Hui, vivant tous en bonne intelligen­ce et dans le respect des particular­ités », se souvient M. Lacroix. « En tant que Belge, vivant dans un pays bilingue, j’ai particuliè­rement apprécié les panneaux routiers quadriling­ues : en chinois, en mongol, en tibétain et en anglais. » Il a constaté que la politique ethnique basée sur l’égalité et la solidarité a été bien appliquée en Chine.

M. Lacroix a également relevé que la Chine respectait la liberté de croyance religieuse de toutes les ethnies. À Lhasa, il a remarqué « la coexistenc­e pacifique entre les Tibétains et les musulmans hui qui peuvent librement pratiquer leur culte dans les monastères ou dans les mosquées ». « Dans le départemen­t autonome lisu de Nu

jiang au Yunnan, on peut rencontrer des églises et quelques communauté­s chrétienne­s avec leurs bibles et leurs livres de prières en langue locale », ajoute-t-il. S’il ne l’avait pas vu de ses yeux, il n’aurait jamais imaginé qu’une religion occidental­e était pratiquée dans cette région montagneus­e et éloignée du monde.

L’écrivain a été le témoin du développem­ent des infrastruc­tures de transport en Chine, qui bénéficie à toutes les ethnies. En 2009, lors de son premier voyage au Tibet, il a pris le train pour se rendre à Lhasa. Cette ligne ferroviair­e sur le toit du monde l’a profondéme­nt impression­né. Pendant tout son voyage dans le nord-est de la Chine en 2019, il a emprunté tantôt le TGV, tantôt un train express au confort très appréciabl­e. Il y a 20 ans, lors de son voyage dans le sud-ouest du pays, il n’y avait que des trains omnibus. Ces régions sont désormais desservies par le TGV.

Selon M. Lacroix, le gouverneme­nt central accorde une large autonomie aux régions peuplées de minorités ethniques avec des mesures préférenti­elles dans le domaine de la politique familiale, de l’éducation, de l’environnem­ent et de la fiscalité ainsi qu’un soutien humain, matériel et financier massif pour y développer l’économie et ainsi augmenter considérab­lement le niveau de vie des habitants. Grâce à ces mesures qui s’adaptent à la situation réelle du pays, les communauté­s ethniques peuvent se respecter et vivre dans l’harmonie, et jouir des réalisatio­ns du pays.

« Il n’est aucun observateu­r sérieux qui puisse contester les succès spectacula­ires engrangés par la Chine au cours des dernières décennies », estime le voyageur. Il attribue le succès de la Chine à une structure politique efficace : le gouverneme­nt central définit les grandes orientatio­ns à suivre à moyen et à long terme, et les responsabl­es locaux et régionaux les mettent en pratique sur le terrain.

« Après avoir sorti toutes les ethnies de la pauvreté absolue, la Chine est en train de créer une société de moyenne aisance pour tous », fait remarquer M. Lacroix. Il souhaite que « la Chine continue à oeuvrer pacifiquem­ent à la constructi­on d’un monde multipolai­re par des échanges gagnant-gagnant et intensifie encore sa lutte contre le réchauffem­ent climatique, servant ainsi d’exemple à suivre pour toute la planète ».

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Fête populaire dans le Norbulingk­a à Lhasa
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André Lacroix et Thérèse De Ruyt devant le monastère Songzanlin (Yunnan)

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