Bienvenue aux nouveaux citadins !
Selon les données du septième recensement national, effectué en 2020, la Chine compte 376 millions de migrants internes, et le taux d’urbanisation et la taille de la population flottante tendent à augmenter. Les personnes migrantes qui vivent régulièrement dans la ville sont nommées « nouveaux citadins ». Des études montrent que le déplacement de la population a contribué de 20 à 30 % à la croissance économique chinoise depuis la réforme et l’ouverture.
Certes, les villes accueillent les nouveaux citadins, mais elles favorisent plutôt les personnes « de haute qualité, bien instruites et compétentes en nouvelles technologies ». Pourtant, en réalité, ce sont les nombreux migrants que sont les ouvriers, les petits commerçants, les serveurs… qui ont construit de leurs mains la base de développement rapide de la ville. Celle-ci ne peut pas se passer de ces migrants, mais le sentiment d’appartenance à la ville de ceux-ci n’est pas encore fort.
En raison des contraintes du registre d’état civil, de la protection sociale, de la compétence personnelle et du niveau d’éducation, de nombreux travailleurs migrants mènent depuis longtemps une vie « semi-citadine » : ils travaillent en ville, mais leur registre d’état civil reste à la campagne ; ils gagnent de l’argent en ville, mais achètent un logement dans le chef-lieu de leur district natal ; les parents travaillent en ville, mais leurs enfants restent à la campagne…
Le XIVe Plan quinquennal stipule que la Chine doit promouvoir d’une façon coordonnée la réforme du système du registre d’état civil, permettre aux services publics fondamentaux de la ville de couvrir toute la population urbaine, perfectionner le système des politiques supplémentaires qui permettent aux travailleurs migrants de devenir de véritables citadins, et de les aider à s’intégrer complètement en ville.