Coup de Pouce

TRAVAIL: DES RÈGLES À INVENTER

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«Sans l’Internet, je pense que je n’aurais pas pu partir avec mon chum et mes enfants en vacances au printemps dernier, raconte Patricia, 37 ans. J’avais un travail à terminer, mais j’ai pu le faire à distance et l’envoyer par courriel à mon patron.» En revanche, cette réviseure pigiste admet qu’il est très facile, surtout quand on travaille à la maison, de se laisser distraire par l’Internet et toutes ses tentations à la procrastin­ation! «Je pense qu’il faut se fixer des règles, dit la jeune femme. Je me permets 15 à 20 minutes le midi pour aller sur les médias sociaux, puis je me concentre à nouveau sur mon travail.» (À savoir: une étude menée par des chercheurs de l’Université de Melbourne a montré que les gens qui naviguaien­t sur Internet pour le plaisir pendant moins de 20 % de leur temps, alors qu’ils se trouvaient au travail, étaient 9 % plus productifs que les ceux à qui leur employeur empêchait l’accès au Web!)

L’entreprise d’édition pour laquelle travaille Catherine, 36 ans, a quant à elle émis un règlement selon lequel on ne peut consulter Internet pour son usage personnel. «Je pense que ça vient du fait que certaines personnes avaient tendance à abuser, dit-elle. Personnell­ement, ça ne me dérange pas trop, mais je sais que certains collègues sont très frustrés de ça!» Plusieurs entreprise­s ont émis de telles politiques et rien ne les empêche, légalement parlant, d’exercer une forme de surveillan­ce à cet égard. Cela dit, si certaines compagnies doivent composer avec le fait que des employés «perdent» du temps sur Internet, elles profitent aussi souvent des technologi­es: communicat­ions plus rapides, outils favorisant l’autonomie des travailleu­rs, etc.

«La ligne entre vie privée et vie profession­nelle est de plus en plus floue, commente

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