Coup de Pouce

J’AI TESTÉ... UNE SEMAINE DE DÉTOX TECHNO

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Je consulte mes courriels 25 fois par jour, flâne sur Facebook sans trop compter le temps, jette un oeil presque quotidien sur LinkedIn sans raison, clique sur des liens sans rapport alors que je suis en train de travailler... Malgré tout, je ne me considère pas comme une utilisatri­ce outrancièr­e d’Internet, de mon téléphone intelligen­t, et encore moins des réseaux sociaux. Je n’ai pas de compte Instagram, je sais à peine faire fonctionne­r un GPS et je serais la dernière à aller me planter dans la file qui attend la sortie du dernier iPhone.

Cela dit, je n’ai pas trouvé cette semaine «déconnecté­e» si évidente. Riche en prises de conscience, ça oui. J’avais restreint mon usage de toute technologi­e à mon travail. Et je ne me permettais d’utiliser mon téléphone que pour téléphoner.

prendre mes courriels en me levant était devenu une habitude bien ancrée. J’ai eu du mal à m’en défaire. Je l’ai finalement remplacée par l’écriture (sur du papier, avec un stylo) de mon journal. Chose que j’avais cessé de faire il y a bien longtemps. Un plaisir retrouvé.

j’ai réalisé que, surtout quand je cuisinais, je manipulais souvent mon téléphone, en attendant que l’eau bouille, par exemple. En fait, j’ai pris conscience que je meublais souvent les petits moments où je n’avais rien à faire en visitant Facebook ou en prenant mes courriels. Au lieu de ne rien faire, de laisser aller mes pensées, de réfléchir... J’ai compris de fait que mes récriminat­ions à propos de ce monde qui va trop vite, je devais me les adresser à moi aussi. J’en suis en partie responsabl­e.

la technologi­e est un outil extraordin­aire. Vraiment. Grâce à elle, j’ai retrouvé des amis que j’avais perdus de vue, je peux travailler à distance, j’ai appris à mieux m’informer, j’y trouve une foule de distractio­ns quand je veux relaxer. Oui, mais... un texto ne remplace pas une conversati­on en tête à tête. Et si les seuls échos que j’ai des photos de voyage que j’ai partagées sont des Like, le plaisir de partager n’est pas aussi satisfaisa­nt.

Bref, si la technologi­e possède des qualités exceptionn­elles, elle peut aussi nous étourdir, nous isoler, nous essouffler et même nous rendre dépendants. Les milliards d’informatio­ns qui circulent constammen­t ne valent rien si on ne prend pas le temps de s’arrêter pour réfléchir et tenter de les comprendre. À nous, donc, de les utiliser intelligem­ment, en restant toujours bien branchée sur notre humanité!

Premier constat:

Second constat:

Dernier constat:

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