Coup de Pouce

LE Y AIME ÊTRE ENCADRÉ... MAIS PAS PAR N’IMPORTE QUI

-

Dès l’enfance, on a favorisé pour le Y des activités de groupe, menées par un entraîneur, un enseignant, un animateur. Résultat: il aime travailler dans un cadre bien défini. «Le Y veut savoir ce qu’on attend de lui, explique Josée Garceau, spécialist­e en recrutemen­t, auteure et conférenci­ère. Quand il s’interroge sur une tâche avant d’accepter de la faire, ce n’est pas par paresse, c’est parce qu’il ne comprend pas le sens de ce qu’on lui demande. Alors, donnez-lui un patron qui lui fournit des explicatio­ns sur le pourquoi du comment et il aura l’impression de faire partie d’une équipe en route pour gagner le championna­t.»

Par contre, le Y perçoit rarement la hiérarchie comme une raison suffisante de donner des ordres. Il accepte d’être encadré, mais pas par n’importe qui! Le Y juge les gens selon leur compétence, non pas selon leur position. «J’ai eu un patron qui me répondait souvent que c’était lui qui décidait parce qu’il était le patron, confie Fanny, 30 ans, journalist­e. J’avais l’impression que mon travail ne servait à rien et j’ai perdu ma motivation.» Ainsi, les patrons avides de pouvoir qui n’ont pas toutes les qualités requises pour occuper leur fonction rendent les Y réfractair­es.

Dans le même esprit, les Y sont en quête de modèles, d’exemples, de règlements et, surtout, de tapes dans le dos. «C’est la première génération pour qui la reconnaiss­ance n’égale pas nécessaire­ment l’argent, soutient MmeBrochu. Ils ont besoin d’entendre: “Oui, tu fais du bon travail.” En tant que X, je prendrais 25 sous de plus sur ma paye, mais le Y, lui, préfère qu’on affirme en public qu’il a fait un bon coup.» Pour un patron, c’est un encadremen­t facile à offrir et qui donne des résultats positifs, autant pour lui, qui peut établir immédiatem­ent les limites, que pour l’employé, qui comprend tout de suite comment la roue tourne.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada