Coup de Pouce

LE Y TRAVAILLE VITE POUR PASSER À AUTRE CHOSE

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L’immédiat, l’instantané font partie de la réalité des Y. «Ils cherchent des façons de gagner du temps, non pas pour se reposer, mais pour réduire les délais et passer plus rapidement à un autre appel», explique MmeGarceau. «On aime être dans l’action, confirme Ada, 25 ans, recherchis­te et gestionnai­re de communauté­s. Une réunion sur Skype, ça peut ne durer que 3 minutes si toutes les informatio­ns sont là, et c’est correct ainsi.»

Les multiples moyens technologi­ques qui leur permettent de gagner du temps font en sorte que leur horaire de travail n’est pas immuable. Le 9 à 5, 35 heures par semaine n’a pas de sens pour le Y, qui préfère de loin accomplir ses tâches dans le temps et le lieu qui lui conviennen­t. C’est de cette manière qu’il atteint son maximum d’efficacité. C’est ce qu’observe Jocelyn Proulx, directeur de l’informatio­n dans une station de radio. Se situant lui-même entre la génération X et les babyboomer­s, il remarque une très grande différence dans l’attitude de ses employés X et Y. «Les Y sont prêts à donner des heures de plus quand la situation le demande, dit-il. Ils travailler­ont moins la semaine d’après. C’est leur manière de voir les choses.»

Pour Zara-Emmanuelle, 30 ans, présidente d’une entreprise familiale de 50 employés, ce qui avantage la génération Y, c’est sa capacité de faire plusieurs tâches en même temps. «On regarde des chiffres, des lettres, des codes sur plusieurs écrans à la fois.» L’horaire de travail un peu flou est aussi un aspect positif du travail pour elle. «Aujourd’hui, les horaires ne sont plus coulés dans le béton. Avant, on ne pouvait plus joindre personne après 17 h. Maintenant, si mon téléphone sonne la nuit, je réponds, et ça me fait plaisir de le faire.»

Boulimique­s de la vie, les Y mangent des activités, sources d’épanouisse­ment. Pour eux, tout n’est pas lié au trio métro-boulot-dodo. Ce sont des sportifs, des artistes, des adeptes de yoga ou de plein air, ils font du bénévolat ou tiennent un blogue. Selon Mme Garceau, cette manière de redonner sa juste place au travail pourrait devenir un exemple de saine gestion du temps pour les autres génération­s. «Les Y ne s’enliseront pas dans une occupation qui ne les valorise pas et seront nettement plus heureux au travail que l’ont été leurs prédécesse­urs», croit-elle.

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