Coup de Pouce

LE Y A DE L’AMBITION... À SA FAÇON

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Si les baby-boomers ont rêvé de passer 25 ans dans la même société, de gravir les échelons et de recevoir une montre en or pour leurs loyaux services, ce modèle ne convient pas au Y. Il refuse souvent des postes de cadre dans lesquels il se sentirait moins utile et plus stressé. «Il est attiré par les promotions horizontal­es, c’est-à-dire un poste équivalent où il aura plus de plaisir, explique Josée Garceau. Le Y se lasse vite. Après un an à faire les mêmes tâches, il va vouloir changer de poste, pas parce qu’il n’aime pas ça, mais parce qu’il l’a déjà fait.» Selon elle, le Y a tendance à bien répondre aux exigences du poste qu’il occupe, car il évolue selon son propre désir et non pas selon une échelle hiérarchiq­ue convention­nelle.

Quand il devient patron, le Y conserve généraleme­nt ses caractéris­tiques. Comme il place le plaisir au premier plan et fonctionne davantage en fonction des tâches accomplies que du 9 à 5, il est souvent apprécié. Il gère de manière conviviale dans le respect de ce que chacun peut apporter. «Quand je suis devenue vice-présidente de la compagnie de mon père à 26 ans, je ne voulais pas arriver sur un tapis rouge. J’ai rencontré chacun des employés pour savoir ce qu’ils aimeraient changer dans leur travail», se rappelle Zara-Emmanuelle. Mme Garceau affirme que ce sont des patrons qui laissent le personnel gérer son temps à bon escient. « Ils ne veulent pas 40 heures coûte que coûte. Ils veulent qu’on accompliss­e les tâches demandées pour qu’on puisse ensuite aller vivre notre vie!»

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