Coup de Pouce

TOUT LE TEMPS!

On aime notre chien, mais pas ses jappements constants? De l’aide, et vite!

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PAR CHANTAL BROUSSEAU Bien que tout à fait adorable, mon chien s’exprime sans arrêt: quand il est content, qu’il a faim, qu’il veut sortir, qu’il s’ennuie, qu’il entend le klaxon d’une voiture ou une personne parler dehors, s’il voit un écureuil, un chien ou un chat, quand le facteur apporte le courrier ou que le voisin monte ses escaliers... Bref, tous les prétextes sont bons pour japper. Bien que l’aboiement soit un comporteme­nt naturel chez le chien — c’est ainsi qu’il exprime ses peurs comme ses joies ou qu’il demande de l’attention — trop, c’est trop. J’ai donc consulté une spécialist­e afin qu’elle ramène la quiétude dans mon foyer.

«Plusieurs plans de traitement sont possibles. Tout dépend du contexte, de l’environnem­ent où vit l’animal et des habiletés du propriétai­re à intervenir dans ce genre de situation», explique Anne-Lise Paul, TSA spécialist­e en comporteme­nt canin et félin.

Souvent, le premier réflexe du propriétai­re, c’est de se tourner vers les colliers anti-aboiement. Le collier à la citronnell­e, entre autres, émet un jet d’air comprimé parfumé à la citronnell­e lorsque l’animal aboie. Il permet donc de rediriger l’attention de l’animal et est efficace chez plusieurs chiens. Cependant, l’appareil peut se déclencher quand un autre animal jappe à proximité (ce qui peut rendre le chien perplexe s’il est «corrigé» alors qu’il ne jappait pas). Les colliers donnant des chocs statiques ou électrique­s, quant à eux, ne sont pas recommandé­s puisqu’ils peuvent occasionne­r de la douleur à l’animal ou le blesser.

POUR FAIRE MIEUX

C’est en réaction à son environnem­ent que notre chien aboie: il entend ou voit quelque chose, s’excite, puis aboie. Et lorsqu’il donne ainsi l’alerte, il ne se calmera pas tant qu’il ne sera pas rassuré.

«Le propriétai­re de l’animal doit donc se déplacer pour aller voir la source de l’aboiement, explique Anne-Lise Paul. Ainsi, il rassure le chien, car il prend la relève. Il peut dire, d’un ton calme: “C’est correct!” ou: “Merci!” Il est cependant important que l’animal demeure toujours derrière son propriétai­re, donc que l’humain soit positionné entre le “danger” et le chien. Pour s’assurer qu’il ne prenne pas les devants, on suggère d’attacher l’animal à sa laisse, puis de nouer celle-ci à notre taille. Sinon, on l’amène à un endroit qu’il juge sécuritair­e (son lit, sa cage, etc.), on l’y attache, puis on va voir la source du problème en s’assurant que l’animal nous voie intervenir. On redonne la liberté à l’animal uniquement lorsqu’il s’est calmé.»

Au début, l’animal n’aura pas confiance aux talents de «protecteur» de son propriétai­re, car il se croit responsabl­e de protéger le foyer des dangers. Mais à force de répéter l’exercice, l’animal restera volontaire­ment derrière son propriétai­re, car il ne ressentira plus le besoin de protéger sa famille. «Avec de la constance, on peut obtenir des résultats prometteur­s dès la troisième semaine de pratique», indique Mme Paul.

3 ASTUCES VRAIMENT ASTUCIEUSE­S 1

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On évite de crier: «Chut!» ou: «Tais-toi!» pour inciter notre animal à se taire, car ce dernier interprète notre réaction comme: «Mon dieu, ça doit être grave s’il réagit aussi!» Notre interventi­on verbale renforcera donc son désir de protéger, et il sera toujours aux aguets, aboyant au moindre doute. Notre chien jappe quand on n’est pas là? On l’installe dans une pièce, loin d’une fenêtre, et on s’assure de minimiser les stimuli qu’il entendra à l’extérieur en fermant la fenêtre et en mettant un bruit d’ambiance au moyen d’une radio ou d’un téléviseur. On s’assure que tous les membres de la famille comprennen­t bien la méthode choisie pour enseigner à notre animal à ne plus japper. Comme la constance est la clé du succès, tous les membres de la famille doivent agir de façon concertée et cohérente

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