Coup de Pouce

À MOI, DE MOI!

Pour avoir ce qu’on veut vraiment, il faut parfois se l’offrir à soi-même.

- PAR ANNIE RICHER

Pour avoir ce qu’on veut vraiment, il faut parfois se l’offrir!

UNE NOUVELLE SALLE DE BAINS

J’avais des problèmes d’humidité dans ma salle

faisais de bains. Ça faisait plusieurs mois que j’y des petites réparation­s. Quand ce n’était pas la peinture à refaire, c’était le coulis qui s’égrenait ou des odeurs de moisissure

qui m’incommodai­ent. Rien de majeur, mais une multitude de petits irritants qui se succédaien­t.

je Un matin, j’en

ai eu assez. Même si n’en avais pas les moyens et que ce n’était pas un besoin flagrant, j’ai décidé de m’offrir

une salle de bains complèteme­nt neuve!

d’imprévus. Tout a été compliqué et ponctué durer trois semaines,

ils Les travaux devaient

a tout démoli et rebâti à ont pris le double. On neuf. J’ai choisi minutieuse­ment chaque bain article et accessoire.

J’ai fait installer un dans lequel je peux me prélasser et relaxer. C’était une folie que je me payais, en me

disant: «Je le vaux bien.» Aujourd’hui, chaque fois que j’entre dans la pièce, je me dis: «Wow! Je me suis offert ça!» C’est une nouvelle qualité de vie qui s’offre à moi. Un 20 000 $ bien investi!

Mathieu, 43 ans

UN BATEAU POUR MES 40 ANS

Pour faire passer la pilule de mes 40 ans, je ressentais le besoin de faire une folie. C’est ainsi que je me suis réveillée un matin en me disant: «Je m’achète un bateau», une idée venue de nulle part puisque j’en avais rarement fait.

Un soir, au hasard de recherches sur Internet, j’ai trouvé un bateau à vendre au Vermont. Il était 23 h. J’ai passé mon permis de navigation en ligne, puis j’ai appelé une de mes amies: «Qu’est-ce que tu fais demain? As-tu envie de m’accompagne­r au Vermont? J’irais essayer un bateau.»

J’ai contracté un emprunt de 11 000 $ et conclu la transactio­n en me disant que, si je n’aimais pas naviguer, je pourrais toujours le vendre. Mais je suis tombée amoureuse de mon bateau. Il me procure un intense sentiment de liberté. Je me sens comme un chien dans une boîte de pick-up. Toute la famille en profite, on y passe du temps de qualité. Et on part souvent entre copines les soirs de semaine.

Après une folie pareille pour mes 40 ans, j’ai peur de mon 50e anniversai­re. Vais-je m’acheter un hélicoptèr­e?

Isabelle, 40 ans >

DES OEUVRES

D’ART

Un jour, un artiste m’a fait cadeau d’une de ses oeuvres.

J’ai découvert ce que c’était que de vivre

au quotidien avec une oeuvre d’art et ça m’a donné envie de m’en procurer

d’autres. En 2009, je me suis rendue à la Foire papier de Montréal, un

événement où les artistes vendent des

oeuvres qu’ils ont réalisées sur papier. Mon coeur a flanché pour un Marc Séguin.

600 $. Je me disais: «Mon Dieu!

Je n’ai même jamais dépensé cette somme pour un manteau!» J’avais toujours cru que les oeuvres d’art étaient réservées riches. aux

Fébrile, j’ai pris un arrangemen­t pour régler le prix en plusieurs versements. Je suis sortie avec mon bébé sous le bras, en proie à un

gros high. Vivre avec des oeuvres

d’art est très particulie­r. Tu les contemples, puis tu les oublies. Puis tu les

remarques à nouveau et tu découvres un détail qui t’avait échappé. Leur histoire en vient à se fondre à la tienne. Depuis, j’ai acquis deux autres oeuvres. Maintenant, lorsque je vais dans un

vernissage, j’ai presque peur de moi.

Solène, 36 ans

UN STUDIO DE PHOTO

Il y a quelques années, j’ai reçu un appareil photo en cadeau. J’ai commencé à prendre des clichés de mes fils lorsqu’ils jouaient au hockey. Les parents des autres joueurs admiraient mes photos. Plusieurs d’entre eux voulaient m’en acheter et certains souhaitaie­nt même me confier de petits contrats de photograph­ie.

J’ai donc entrepris de bonifier mon équipement et de m’inscrire à des cours. Plus ça allait, plus j’avais la piqûre, et de plus en plus de gens se montraient intéressés à mes services. Je me suis donc offert la totale: j’ai investi des milliers de dollars dans la mise en place d’un studio tout équipé, chez moi.

Ma passion grandit et ma clientèle aussi. Cette activité me permet d’exercer ma créativité, ce que je n’ai pas la possibilit­é de faire dans mon boulot quotidien. Cela m’a aussi conféré un regard neuf sur les choses: je ne regarde plus les gens, les lumières ou les paysages de la même façon. La beauté est davantage présente dans ma vie.

Nathalie, 44 ans >

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