Coup de Pouce

LES PLAISIRS DE JULIE

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1 Apprendre.

Je ne suis jamais allée à l’université. Je ne suis pas en train de dire que je vais m’inscrire en histoire à la session d’hiver, mais j’ai envie d’apprendre, d’explorer. Mon neveu a commencé le cégep cette année. Il me parle de ses cours et je suis envieuse!

2 M'accomplir.

J’ai fait des trucs dont je suis vraiment fière et qui ont reçu très peu de reconnaiss­ance. Une vie qui commence ou Cadavres sont des projets dont je suis très fière. J’ajoute, sous la direction de Claude Poissant, Marie Tudor, de Victor Hugo, l’hiver dernier, chez Denise Pelletier. Ensuite, j’ai été dirigée par Serge Denoncourt dans Les Liaisons dangereuse­s. «Je pense que j’ai plus évolué en tant qu’actrice dans ces deux production­s qu’au cours de mes quatre années d’école! Et seulement 10 000 personnes m’y ont vue, comparativ­ement aux deux millions à la télé.»

Je n’avais pas des notes top pour la médecine, mais je savais que je voulais prendre soin. J’aime faire des pronostics et des diagnostic­s. ( Elle rit.) Si une amie a une veine qui éclate dans l’oeil et que tout le monde capote parce que c’est monstrueux, je sais calmer chacun et annoncer que c’est une hémorragie sous-conjonctiv­ale et qu’elle ne peut rien faire. J’aime bien jouer à Dr Machin, et j’ai toujours une trâlée de bébelles dans mon sac pour soigner les autres. C’est le petit côté infirmière de ma mère. Pendant longtemps, je me suis valorisée avec ça.

3 Soigner.

4 Honorer.

Ma mère s’est vraiment oubliée pour élever ses enfants. C’était une époque pas facile, car on ne lâchait pas sa carrière pour s’émanciper. Elle disait: «J’ai quatre humains à élever, à mener vers l’indépendan­ce et l’autonomie, je trouve que c’est une pas pire job aussi.» Ce discours-là était dur à tenir. Chapeau, Monique! Mon père, lui, était un homme qui réfléchiss­ait avant de parler. Quand il ouvrait la bouche, ça faisait son effet!

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