FAIS CE qu’il te plaît
Vous a-t-on déjà refusé quelque chose sous prétexte que vous étiez une femme?
J’ai toujours cru que les femmes et les hommes étaient parfaitement égaux. Différents, certes, mais égaux dans leurs droits et leurs possibilités. Rien ne me laissait croire qu’on pouvait remettre en question cette affirmation. J’ai toujours été entourée de femmes actives et épanouies, qui avaient le droit de parler, le droit de voter, le droit d’exercer le métier qu’elles voulaient, etc.
C’est donc avec consternation que j’ai constaté, au fil des ans, que les possibilités n’avaient pas toujours été aussi grandes pour les femmes, et ce, sur plusieurs plans, notamment en ce qui a trait au choix du métier qu’elles exerceraient. Jusqu’à la Révolution tranquille, l’Église astreignait la plupart des femmes à tenir maison et à mettre au monde le plus d’enfants possible, que leur santé le leur permette ou non. Celles qui poursuivaient des études jusqu’à l’université n’étaient admises qu’à la Faculté des arts et de l’éducation, en vertu de quoi la plupart des professions leur ont été inaccessibles pendant très longtemps.
Heureusement, les temps ont bien changé. Il n’est plus rare de rencontrer des policières, des soldates ou des pompières et, surtout, on ne s’en étonne plus comme à l’époque où ces métiers étaient considérés comme non traditionnels. Le quotidien de ces femmes est-il toujours rose? On se doute bien que non, mais c’est un autre sujet.
En plus des métiers atypiques (même s’ils répondent de moins en moins à ce qualificatif), on doit souligner le nombre croissant de femmes à des postes de cadres, voire à la tête d’entreprises ainsi qu’à de hautes fonctions politiques. Alors que la première femme à siéger à l’Assemblée nationale du Québec a été élue en 1961, il a fallu attendre 2012 pour que la province élise pour la première fois une première ministre, et l’on dénombre maintenant à l’échelon municipal 2358 conseillères et 205 mairesses.
C’est l’arrivée de Valérie Plante à Montréal et de Josée Néron à Saguenay qui nous a donné envie d’en savoir davantage sur le quotidien de ces femmes inspirantes qui se lancent en politique et se consacrent à la vie publique. Coup de pouce s’est entretenu avec quatre mairesses québécoises pour leur demander ce qui les motivait à occuper une telle fonction. Nous avons profité de ces rencontres pour leur demander quel conseil elles donneraient à des femmes qui souhaitent se lancer en politique. À lire absolument! (p. 39)
Merci à toutes ces femmes, battantes et pionnières, de donner de l’espoir aux générations suivantes, de leur ouvrir le chemin, de leur permettre de croire en leurs forces et en leurs capacités.
Oui, tout est possible — et que personne ne nous dise le contraire!