Coup de Pouce

NOS 10 COUPS DE COEUR de l’été!

QUE CE SOIT POUR VOYAGER DANS UN MONDE DE RÊVE INSTALLÉE DANS UN HAMAC, OU SE DÉLECTER D’UN SUSPENSE EN S’ÉCLAIRANT D’UNE LAMPE DE POCHE DANS UNE TENTE, VOICI 10 LIVRES À GLISSER DANS SES BAGAGES!

- Par Julie Roy

1. À OFFRIR À SA MEILLEURE AMIE

Pascale Wilhelmy aime l’amitié, et ça se sent quand elle raconte ses soupers de filles dans ce très beau roman d’autofictio­n. Les Gonzelles, cinq femmes qui ont fait connaissan­ce au fil des projets et des contrats, soupent ensemble régulièrem­ent. Ces rencontres sont l’occasion de discuter à bâtons rompus sur une foule de sujets: l’amour, le corps et ses défauts, puis encore l’amour, toujours l’amour ! Les courts textes coulent bien et peuvent se lire à petites doses, afin de bien savourer les réflexions que l’auteure y parsème.

Soupers de filles, par Pascale Wilhelmy, Libre Expression, 2018, 208 p., 22,95 $.

2. COMME AU CINÉMA… OU PRESQUE!

Même si les biographie­s pures et dures ne sont pas notre truc, cette biographie romancée réussira à nous charmer. Quand Frances Marion, qui rêve d’écrire pour le cinéma, fait la rencontre de Mary Pickford, la reine du cinéma muet, elle est loin de se douter que cette amitié les propulsera toutes les deux dans le club très sélect des stars de Hollywood. Généreuse, l’auteure distingue pour nous le réel de la fiction en fin de livre.

Hollywood Boulevard, par Mélanie Benjamin, traduction de Christel Gaillard-Paris, Albin Michel, 2018, 490 p., 32,95 $.

«Mais une chance m’était offerte; au fond de moi, je le savais. La chance de faire partie du monde du cinéma; être simple spectatric­e au milieu de la foule ne me satisfaisa­it plus.» – Extrait de Hollywood Boulevard

3. BOUSCULER DES IDÉES PRÉCONÇUES

Quand un couple de néonazis refuse que Ruth, sage-femme noire d’expérience, s’occupe de leur bébé naissant, celle-ci est dans tous ses états. Le bébé cesse de respirer, et Ruth hésite un instant de trop. L’important procès qui s’ensuivra écorchera fortement toutes les parties impliquées. L’auteure fait valoir le point de vue de plusieurs personnage­s, nous donnant un accès privilégié à leurs réflexions personnell­es, mais aussi à leur vision du monde.

Mille petits riens, par Jodi Picoult, traduction de Marie Chabin, Actes Sud, 2018, 584 p., 45,95 $.

4. À LIRE D’UNE TRAITE

Un peu partout dans le monde, des femmes découvrent qu’elles sont capables de produire des courants électrique­s pouvant blesser, voire tuer les hommes. Ceux-ci en viennent à ne plus vouloir se promener seuls, de peur de devenir des victimes ou des serviteurs… Mais jusqu’où les femmes iront-elles? Si Barack Obama et Margaret Atwood ont craqué pour ce roman de science-fiction féministe, on n’hésite pas à s’y plonger au risque de ne pas pouvoir s’arrêter!

Le pouvoir, par Naomi Alderman, traduction de Christine Barbaste, Calmann Levy, 2018, 395 p., 32,95 $.

5. FARNIENTE À LA PLAGE

Vous vous souvenez de l’excellent livre Je ne sais pas comment elle fait? On retrouve aujourd’hui Kate à l’aube de la cinquantai­ne, prise en sandwich entre des ados récalcitra­nts et des parents vieillissa­nts. Une fois de plus, elle doit assurer partout, au péril de son propre bien-être. Bonne nouvelle: la plume de Pearson n’a pas pris une ride. Son nouveau roman est drôle et grinçant à souhait. Et l’on se reconnaît dans (presque) toutes les situations! Parfait si l’on a envie de décrocher et de rire un bon coup.

La nouvelle vie de Kate Reddy, par Allison Pearson, traduction de Julie Sibony, Cherche-Midi, 2018, 704 p., 34,95 $. »»

6. VOYAGE DANS LE TEMPS

Chose peu courante à la fin du XIXe siècle, Cora est une grande fanatique de paléontolo­gie. Veuve, elle quitte Londres avec son fils et sa nourrice pour s’installer dans la région de l’Essex, car on prétend qu’un monstre marin y aurait refait surface. Faisant fi des convention­s dictées par son statut, Cora s’habille en homme et parcourt la campagne anglaise à la recherche de fossiles. On apprécie ce roman, autant grâce à la quête unique de cette femme qu’aux descriptio­ns des vastes paysages.

Le serpent de l’Essex, par Sarah Perry, traduction de Christine Laferrière, Christian Bourgeois, 2018, 381 p., 37,95 $.

7. MOUCHOIRS SVP!

C’est l’histoire de Rasmus et de Benjamin, deux jeunes Suédois qui s’aiment follement en pleine épidémie du sida, au cours des années 1980. Ils se rencontrer­ont à la table de Paul, gay déjanté autour duquel gravite une bande d’hommes attachants. Chacun porte en lui sa propre histoire, que teinte le combat livré contre une maladie vorace encore bien peu connue. L’écriture limpide, dans un style à la fois cru et efficace, est franchemen­t émouvante.

N’essuie jamais de larmes sans gants, par Jonas Gardell, traduction de Jean-Baptiste Coursaud et Lena Grumbach, Alto, 2018, 832 p., 22,95 $.

8 SOUVENIRS D’ÉTÉ

Comme boulot d’été, Anne-Marie, grande fan de baseball, compile les statistiqu­es des matchs. À la fin de la saison, elle perd soudaineme­nt de l’intérêt pour la chose et devient, au fil des années, une adulte silencieus­e. Quand sa fille Chloé lui annonce qu’elle sera, elle aussi, marqueuse durant l’été, des souvenirs douloureux refont surface pour sa mère. On aime ce roman tout estival qui décrit avec délicatess­e les relations mère-fille, même quand celles-ci sont ardues.

L’erreur de la marqueuse, par Nathalie Babin-Gagnon, XYZ, 2018, 344 p., 26,95 $.

9 ODE AUX JOURS DE PLUIE

Voici l’occasion idéale de faire la connaissan­ce de cette Canadienne, traduite pour la première fois. L’histoire démarre sur les chapeaux de roues, en pleine prise d’otages. À mesure que se déroule cette situation critique, Veda raconte sa propre histoire, entourée de ses copains et de son frère Conrad, un loser qui peine à devenir adulte. C’est avec beaucoup de curiosité qu’on suit Veda chercher sa place dans le monde, et ce, de l’adolescenc­e à la vie d’adulte. À mi-chemin entre le thriller et le récit personnel, ce roman est une chouette découverte.

Foudroyée, par Grace O’Connell, traduction de Fanny Britt, Boréal, 2018, 392 p., 29,95 $).

10 FRISSONS GARANTIS!

Ce polar plaira certaineme­nt aux fans de La fille du train. Anna vit seule dans une grande maison et passe ses journées à épier les voisins. Agoraphobe, elle gobe une tonne de médicament­s qu’elle fait descendre avec un bon merlot. Un jour, elle est témoin d’un meurtre. Comment réussira-t-elle à convaincre la police, alors que tous la croient folle? Bien tourné, le livre déborde d’allusions aux films noirs, notamment à ceux de Hitchcock. La fin est magnifique­ment surprenant­e!

La femme à la fenêtre, par A.J. Finn, traduction d’Isabelle

$.• Maillet, Presses de la Cité, 2018, 528 p., 29,95

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