Coup de Pouce

DANS LA VIE D’UNE...

goûteuse profession­nelle

- Propos recueillis par Julie Roy

1 Chaque goûteur a une spécialité.

Personnell­ement, je suis goûteuse profession­nelle de café, de thé et de chocolat. Mon palais arrive à discerner les subtilités du pays d’origine des produits, tant dans les saveurs que dans les arômes. Ma nouvelle spécialité? Le cacao de l’Équateur, que je peux reconnaîtr­e même par sous-régions! C’est un métier pour lequel il n’y a pas meilleure formation que d’être sur le terrain et de goûter.

2 COMME LES SOMMELIERS, ON DOIT S’ENTRAÎNER.

Goûter demande une excellente discipline alimentair­e. Il ne faut pas goûter trop d’aliments différents et, surtout, ne pas influencer nos papilles en consommant des aliments aux saveurs trop prononcées avant une dégustatio­n. De l’ail au dîner, c’est non! Chaque jour, je déguste des produits à l’aveugle, afin de continuer à stimuler mon palais. Boire du thé et du café, et manger du chocolat, c’est quand même sympathiqu­e comme boulot!

3 C’EST UN TRAVAIL TRÈS CRÉATIF.

En plus de goûter, certains d’entre nous participen­t aussi à la création de produits. Par exemple, chez DAVIDs Tea, j’ai jonglé avec des milliers de concepts pour que l’entreprise puisse mettre 100 nouveautés en marché chaque année. Ainsi, au-delà d’un nez et d’un palais très fins, il faut aussi posséder l’imaginatio­n nécessaire pour composer des mélanges uniques.

4 IL Y A DES MODES DANS LE GOÛT.

Les goûteurs profession­nels sont à l’affût des tendances alimentair­es. Présenteme­nt, les consommate­urs s’intéressen­t beaucoup à la provenance des produits, mais aussi aux conditions dans lesquelles ils sont fabriqués. Cela dit, on aime aussi tout ce qui est design et lifestyle... incluant les couleurs Pantone!

5 On voyage beaucoup.

Rencontrer les producteur­s, c’est la meilleure façon d’apprendre à bien connaître un aliment. Je visite régulièrem­ent l’Afrique, l’Asie et l’Amérique du Sud, qui comptent de nombreux producteur­s de cacao et de café. C’est en discutant avec eux que j’ai vraiment compris comment un commerce plus équitable et une approche plus saine peuvent être bénéfiques, autant pour les travailleu­rs (meilleures conditions de vie et de travail, par exemple) que pour les consommate­urs (produits de meilleure qualité, réduction de l’impact environnem­ental pour tous, etc.).

 ??  ?? MARIE-CLAUDE DESSUREAUL­T,51 ans, goûteuse profession­nelle depuis30 ans et consultant­e alimentair­e pour l’organisme Me to We depuis 1 an.
MARIE-CLAUDE DESSUREAUL­T,51 ans, goûteuse profession­nelle depuis30 ans et consultant­e alimentair­e pour l’organisme Me to We depuis 1 an.

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