Coup de Pouce

LA RENCONTRE

Jean-Carl Boucher

- Par André Lavoie 1991, EN SALLE DÈS LE 27 JUILLET

PARFOIS, JEAN-CARL BOUCHER SE FAIT INTERPELLE­R SOUS LE NOM DE RICARDO; NORMAL QUAND ON EST EN QUELQUE SORTE L’ALTER EGO DU RÉALISATEU­R RICARDO TROGI. POUR LA TROISIÈME FOIS APRÈS 1981 ET 1987, IL RENOUE AVEC CE PERSONNAGE DEVENU JEUNE ADULTE, PRÊT À ALLER JUSQU’EN ITALIE POUR CONQUÉRIR L’AMOUR DE SA VIE. Aurais-tu aimé vivre à l’époque de la jeunesse de Ricardo?

Je pense que oui. Les choses me semblent plus simples, les gens, plus proches de leurs émotions, et ça s’entend à travers la musique des années 1980. D’autant plus que je ne suis pas un grand amateur des réseaux sociaux d’aujourd’hui. À dire vrai, je trouve ça un peu angoissant.

Depuis le début de cette trilogie, tu as beaucoup changé, notamment sur le plan physique. Tes rapports avec le réalisateu­r ont-ils changé, eux aussi?

C’est impossible de ne pas changer en 10 ans. Nous avons tous les deux fait de bons coups, eu des épreuves, mais notre grande complicité est toujours là, même entre les films. Avec les années, Ricardo se permet d’être plus exigeant envers moi. Je cours beaucoup dans 1991! Au final, ce qu’il veut, c’est que je le fasse rire, pas que je l’imite!

Bien des gens affectionn­ent le personnage de la mère, interprété­e par Sandrine Bisson. Crois-tu, toi aussi, que Ricardo devrait lui consacrer un film?

C’est un personnage extraordin­aire! Ça ne serait pas une mauvaise idée, mais j’ignore ce qu’en pense Ricardo. Une chose est sûre, j’adore tourner avec Sandrine, qui ne lui ressemble pas du tout. Je n’ai aucun problème à m’effacer devant elle, à avoir peu de dialogues. Sinon, l’effet serait moins comique.

Tu as réalisé plusieurs courts métrages (Six mois, Premier étage). Serais-tu capable de choisir entre le métier d’acteur et celui de réalisateu­r?

En réalisant, on joue aussi, surtout à travers la direction d’acteur. Je n’aime pas moins jouer, mais on ne le fait pas si souvent et, sur un plateau de tournage, c’est long entre les prises pour quelqu’un qui, comme moi, aime être occupé. La réalisatio­n touche le jeu et la technique, tout en me permettant de voir mes rêves en images.

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