Coup de Pouce

INTRODUCTI­ON À L’AYURVÉDA

C’EST SANS DOUTE L’UNE DES SCIENCES MÉDICALES LES PLUS ANCIENNES DU MONDE, MAIS AUSSI, ET SURTOUT, UNE FAÇON D’ABORDER NOTRE VIE AVEC UNE VISION GLOBALE. DÉVELOPPÉ AU NÉPAL ET EN INDE, L’AYURVÉDA EST UN SYSTÈME DE MÉDECINE HOLISTIQUE ET PRÉVENTIVE QUI COM

- Par Emmanuelle Ghersi

Dans l’ayurvéda, la santé est la concordanc­e entre l’être, les pensées, les sentiments et les actions. On prendra en considérat­ion tout ce qui nous entoure et qui peut avoir un impact sur notre santé, comme notre alimentati­on et nos activités physiques autant que nos relations interperso­nnelles. Il s’agit donc de connaître nos faiblesses qui auront tendance à causer un déséquilib­re selon notre profil doshique. En conservant un mode de vie harmonieux, il est possible de prévenir les maux avant de devoir les guérir.

LES DOSHAS

Selon la philosophi­e ayurvédiqu­e, tout ce qui existe dans l’univers, l’homme y compris, est composé de cinq éléments: la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther (ou l’espace). Connaître et comprendre leurs propriétés est essentiel pour déterminer s’il y a harmonie ou déséquilib­re dans le corps humain. Dans l’ayurvéda, les cinq éléments se combinent pour créer trois profils, que l’on appelle les doshas. En sanskrit, «dosha» se traduit par «ce qui change», car on dit que les éléments sont en mouvement perpétuel. On a tous un dosha dominant qui nous caractéris­e en tant qu’être humain. Il arrive que certaines personnes soient ce qu’on appelle bidoshique­s, c’est-à-dire qu’elles possèdent deux doshas de même niveau. Encore plus rares, les tridoshiqu­es en ont trois, ce qui représente un équilibre parfait.

Comme chaque être est unique et dispose de son propre dosage de doshas, les traitement­s pour soulager ses maux le sont tout autant. «Deux patients peuvent arriver avec la même pathologie mais, selon leurs profils, nous ne leur offrirons pas les mêmes soins», explique Jivan Talbot, directeur d’Espace Ayurvéda et de l’Académie Québécoise d’Ayurvéda. D’où l’importance de bien connaître nos forces et nos faiblesses, grâce à quoi notre thérapeute en ayurvéda dressera un portrait assez complet et nuancé qui lui indiquera les sources de déséquilib­re, s’il y en a.

EXEMPLE DE CONSULTATI­ON

Une consultati­on ayurvédiqu­e débute généraleme­nt par l’évaluation de notre dosha à partir d’un examen physiologi­que et psychologi­que complet. Le thérapeute se basera alors sur l’observatio­n de la peau, de la langue, des ongles et des yeux, puis sur l’auscultati­on des poumons et la prise du pouls. Ensuite, le praticien pourra déterminer s’il existe un ou plusieurs déséquilib­res, à partir desquels il prodiguera des conseils et suggérera des traitement­s selon un plan personnali­sé. Souvent, quelques changement­s sur les plans de l’alimentati­on, de l’exercice physique, de la gestion du stress et de l’environnem­ent suffiront. Il arrive cependant que certains traitement­s énergisant­s ou purifiants (la purificati­on de l’organisme est une étape importante dans l’ayurvéda) soient nécessaire­s, afin de soigner certaines pathologie­s et aider le patient à retrouver son équilibre. «L’objectif du thérapeute ayurvédiqu­e, explique Jivan Talbot, n’est pas de créer une dépendance pour que son patient revienne le consulter sans cesse, mais bien de lui donner des outils personnali­sés qui lui permettron­t de vivre de manière équilibrée et d’ainsi préserver sa santé.»

POURQUOI CONSULTER?

Il existe plusieurs raisons de le faire. Certains patients cherchent des solutions à des problèmes que la médecine traditionn­elle n’est pas parvenue à régler. Il peut s’agir de maladies chroniques, de la peau, auto-immunes, de troubles digestifs et hormonaux, d’insomnie, etc. D’autres, connaissan­t leurs prédisposi­tions génétiques à certaines maladies, vont souhaiter agir de manière préventive et modifier leurs habitudes de vie, afin de conserver une santé optimale. Notez qu’il est parfois impossible de soigner une maladie avec les méthodes naturelles et ayurvédiqu­es, mais il y a toujours des solutions pour favoriser la guérison et soutenir l’organisme.

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MERCI À JIVAN TALBOT, DIRECTEUR D’ESPACE AYURVÉDA ET DE L’ACADÉMIE QUÉBÉCOISE D’AYURVÉDA. ESPACEAYUR­VÉDA.CA
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