3 LIVRES À LIRE
FÉE
À 18 ans, une jeune femme d’origine pendjabi s’enfuit de l’aile psychiatrique où l’on tente de la traiter pour son anorexie. De retour dans sa chambre d’hôpital, où elle sera étroitement surveillée, Lila retrace la trajectoire de son enfance, réfléchissant à ce qui aurait pu déclencher son trouble alimentaire. Hautement créatif, ce premier roman de la réalisatrice Eisha Marjara porte le poids des deuils de l’enfance, mais en garde aussi une fort jolie naïveté qui saura toucher les lecteurs.
Par Eisha Marjara, traduction de Patrick Isabelle, Marchand de feuilles, 2019, 214 p., 24,95 $.
LES TRIBULATIONS D’ARTHUR MINEUR
Arthur Mineur est un auteur… mineur. Amoureux d’un grand poète, il a ensuite une longue relation avec le fils adoptif d’un homme qu’il déteste. Quand il reçoit le carton d’invitation annonçant le mariage de son ancien amant, Arthur fuit. Il décide de parcourir le monde, acceptant d’assister à tous les événements littéraires, peu importe leur envergure. En chemin, les souvenirs du passé s’éparpillent, laissant poindre un cinquantenaire comique et très attachant qui semble avoir enchaîné les rendez-vous manqués toute sa vie. Lauréat du Pulitzer 2018. À lire. Par Andrew Sean Greer, traduction de Gilbert Cohen-Solal, éditions Jacqueline Chambon, 2019, 256 p., 42,95 $.
AU BORD DE LA SANDÁ
Un peintre vit dans une caravane aux abords de la Sandá, une rivière glaciaire d’Islande. À la fin de l’été, lorsque les vacanciers désertent l’endroit, l’homme reste derrière, avec pour seule compagnie une nature riche, luxuriante. En tentant de peindre les arbres qui l’entourent, il réfléchit à son oeuvre et pose un regard lucide sur sa propre solitude. D’une grande beauté, ce livre raconte le paysage avec une langueur tranquille. Rien ne presse, le temps s’égrène tout doucement. Par Gyrðir Elíasson, traduction de l’islandais par Catherine Eyjólfsson, La Peuplade, 2019, 160 p., 21,95 $.