Coup de Pouce

ET L’ADOPTION nationale?

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Il est possible d’adopter des enfants au Québec via la banque régulière d’adoption ou la banque mixte. Dans le premier cas, il s’agit d’enfants laissés en adoption à la naissance par leurs parents, abandonnés ou devenus orphelins en bas âge. Dans le cas de l’adoption en banque mixte, les enfants sont retirés de leur milieu familial par le tribunal, pour des raisons de mauvais traitement­s, d’abandon ou d’incapacité parentale. Il y aurait bon an mal an environ une trentaine d’enfants placés au Québec.

Tout comme pour l’adoption internatio­nale, il faut d’abord poser sa candidatur­e (via le centre intégré de santé et de services sociaux ou le centre intégré universita­ire de santé et de services sociaux de sa région) puis passer une évaluation psychosoci­ale.

Les temps d’attente varient d’une région à l’autre, mais ils sont généraleme­nt plus courts en banque mixte qu’en banque régulière. «En banque régulière, cela peut prendre jusqu’à huit ans, explique Lise Cadieux, chef de service aux services d’adoption du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-deMontréal. En banque mixte, le dossier peut être monté en six mois.» Ensuite, il faut compter environ un an à un an et demi d’attente.

Dans de rares cas, les enfants adoptés en banque mixte sont renvoyés dans leurs familles biologique­s. «Grosso modo, cela survient dans 4 % des cas au Québec», affirme Mme Cadieux. Cela peut arriver si les parents se sont repris en main et qu’ils déposent une demande au tribunal à cet effet. Eveline, 44 ans, a vécu cette situation difficile: «On a eu un petit garçon d’un an pendant trois mois avant que son père ne le réclame», dit-elle.

Eveline et son conjoint sont aujourd’hui les fiers parents d’une fillette de cinq ans, adoptée via la banque mixte. Pourquoi avoir choisi cette avenue plutôt que l’adoption internatio­nale? «C’est une question de valeurs, nous confie-t-elle. Je n’étais pas à l’aise avec le fait de payer une somme astronomiq­ue pour avoir un enfant… L’adoption nationale était l’option logique pour nous.»

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