Coup de Pouce

ENTREVUE AVEC...

Théodore Pellerin

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À 21 ANS, L’ACTEUR A UNE COLLECTION DE TROPHÉES DÉJÀ BIEN GARNIE. DANS LE FILM GENÈSE, IL PRÊTE SON REGARD MAGNÉTIQUE ET SA SILHOUETTE EFFLANQUÉE À UN ADOLESCENT IDÉALISTE, CONFRONTÉ À LA RÉALITÉ D’UN PREMIER AMOUR À SENS UNIQUE. RENCONTRE AVEC UN COMÉDIEN QUI ALLIE LA FÉBRILITÉ DU JEUNE PREMIER À LA SAGESSE DU VIEUX ROUTIER. Par Laura Martin

Ton personnage est à la fois l’érudit et le bouffon de son pensionnat. Quel type d’élève étais-tu? J’étais doué, je faisais des blagues et je parlais fort. Je fréquentai­s une école à vocation théâtrale, où chacun voulait se démarquer. Plusieurs adolescent­s développen­t un côté fanfaron pour se protéger. C’est leur façon maladroite d’aller vers les autres.

Dans ta filmograph­ie, on trouve une communauté de personnage­s à la chair riche, aux caractères multiples. Tu sembles priser les rôles complexes… Tous les personnage­s sont complexes. Je cherche surtout des personnage­s complets. Il y a quelque chose de très simple dans ce personnage confronté à la complexité du monde adulte. Amoureux de son meilleur ami, Guillaume est animé par un désir de grandeur. Puis la désillusio­n le frappe. Philippe Lesage a une façon très documentai­re de filmer les humains et les sentiments. J’admire son approche à la fois scientifiq­ue et poétique. Rapidement, on t’a collé les étiquettes de jeune prodige et d’étoile montante. Quel poids ont eu ces titres

sur tes épaules? Au départ, j’étais très flatté, mais le fait de devoir livrer à la hauteur des attentes me rendait nerveux. Trop étourdi, je n’arrivais pas à être complèteme­nt heureux. J’ai compris que je devais continuer à suivre mon instinct. Maintenant, je garde un certain détachemen­t par rapport à l’attention médiatique. Je préserve ainsi mon équilibre. Tu viens de passer quatre mois à La Nouvelle-Orléans pour le tournage de la série On Becoming a God in

Central Florida. Avais-tu seulement eu le temps de caresser ce rêve américain avant de le vivre? Ce fantasme existe davantage dans le regard des autres. Làbas, j’habitais dans un petit appartemen­t, je jouais aux cartes sur le plateau... Travailler en anglais me place toutefois dans une zone d’inconfort, me pousse à réapprendr­e certaines choses. C’est très nourrissan­t. J’aime sentir que j’avance.

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