Coup de Pouce

ENTREVUE AVEC

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Ève Landry

L’ACTRICE A FRAPPÉ FORT EN PRÊTANT SES TRAITS À JEANNE BIRON, DANS UNITÉ 9,

EN 2012. DEPUIS, ELLE A SU SE RÉINVENTER BRILLAMMEN­T EN MONTRANT D’AUTRES FACETTES DE SA PERSONNALI­TÉ. C’EST ÈVE LA MAMAN QUI MONTERA BIENTÔT SUR LES PLANCHES, DANS LA PIÈCE BÉBÉS,

À L’ESPACE LIBRE. Par Marie-Hélène Goulet

Avez-vous hésité avant d’embarquer dans l’aventure

de Bébés avec votre fils Louis? Oui, un peu, parce que je protège beaucoup mon intimité. La chance qu’a eue le metteur en scène Daniel Brière lorsqu’il m’a demandé d’en faire partie, c’est qu’à ce moment-là, je travaillai­s comme une folle et ne voyais pas assez mes enfants. J’ai sauté sur l’occasion de passer du temps de qualité avec mon fils, de vivre cette expérience d’exploratio­n avec lui. J’ai fait la paix avec ma décision en me disant que si des gens assistent au spectacle seulement pour voir à quoi ressemble le bébé d’Ève Landry, eh bien, au moins, je leur aurai fait faire une sortie au théâtre.

Qu’est-ce que la maternité apporte à votre jeu d’actrice?

Je suis beaucoup plus sensible qu’avant à la douleur des autres. Il m’arrive de devoir mettre un texte de côté, parce qu’il me touche trop. La maternité a aussi modifié mon perfection­nisme. Je ne peux plus me lancer sans retenue dans un rôle comme avant. Je dois prioriser l’équilibre entre l’actrice et la mère.

Il faut pouvoir lâcher prise pour jouer avec un bébé sur scène. Y arrivez-vous facilement?

Non, pas du tout, je ne suis pas bonne là-dedans. J’ai hâte de voir comment je vais concilier mon envie de dire parfaiteme­nt mon monologue et l’improvisat­ion qu’un bébé oblige sur scène. Louis restera toutefois ma priorité: il y a des limites à l’expression «The show must go on».

Vous avez dit adieu au personnage de Jeanne Biron en mars. Est-ce un sentiment de blues ou de liberté qui vous habite depuis?

Je crois que le blues arrivera plus tard, mais il est vrai que le sentiment de liberté que j’éprouve en ce moment est assez grisant. Je regarde mon horaire et je me réjouis d’être en mesure d’accepter tellement de choses! Je pourrais me reposer, mais puisque j’angoisse rapidement lorsque je suis oisive, c’est mieux pour tout le monde que je travaille. Je vous le garantis!

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