Coup de Pouce

14 TRUCS POUR BROCANTER

LA SAISON DES MARCHÉS AUX PUCES EXTÉRIEURS PREND SON ENVOL. POUR DÉBUSQUER LA PERLE RARE, BROCANTEUR­S, ANTIQUAIRE­S ET CHINEURS AGUERRIS NOUS LIVRENT LEURS CONSEILS.

- Par Emmanuelle Mozayan-Verschaeve

S’INFORMER AVANT DE SE LANCER

Quelle que soit notre quête en matière d’objets d’occasion, le principe numéro 1 est de se documenter. Des ouvrages spécialisé­s existent, comme La nouvelle encyclopéd­ie des antiquités du Québec de Michel Lessard, aux Éditions de l’Homme. L’internet nous offre également une foule de renseignem­ents. Il est important de comparer le résultat de nos recherches pour se faire une tête sur les critères de qualité et les prix. Le temps fait aussi son oeuvre, car plus on chine, plus on en apprend et plus on devient expert.

PLANIFIER SES ACHATS

On veut acheter un article précis? On trouve un exemple de ce qu’on désire dans les magazines ou sur internet pour le montrer aux brocanteur­s. On prend une photo de la pièce destinée à recevoir l’article et on la montre aux vendeurs, qui peuvent se révéler de bon conseil. Et surtout, on prend les mesures de l’espace dont on dispose pour ne pas être pris avec un objet trop gros ou trop petit.

S’ÉQUIPER ADÉQUATEME­NT

Partir chiner équivaut à entreprend­re une chasse au trésor: on doit donc être habillé et chaussé confortabl­ement. On apporte un nettoyant pour les mains, car il se peut qu’on se salisse pour évaluer l’objet convoité. On se plie en deux pour inspecter un meuble, on fouille dans les boîtes poussiéreu­ses pour dénicher de la vaisselle. On peut d’ailleurs demander au brocanteur s’il y a des choses qu’il n’a pas encore déballées.

PRÉVOIR UN TRANSPORT ADÉQUAT

Le temps est propice à une balade en moto? Ce n’est peut-être pas le bon moment de se promener sur deux roues! On opte plutôt pour une fourgonnet­te, plus logeable, ou une voiture munie d’une remorque. On prévoit aussi une bâche, des chiffons, de la ficelle ainsi que des emballages protecteur­s au cas où l’on achèterait des objets fragiles.

CHOISIR LE BON MOMENT

Pour faire de bonnes affaires, le mieux est d’arriver très tôt, le matin, ou en fin de journée, avant que les vendeurs ne remballent. Dans le premier cas, le choix est plus vaste et l’on peut faire de belles trouvaille­s. C’est d’ailleurs au petit matin que les profession­nels sillonnent les lieux. Dans le second cas, le stock a diminué et l’on a moins de choix, mais les commerçant­s n’ont peut-être pas envie de tout remporter. Ils seront donc plus enclins à faire des rabais intéressan­ts.

EMPRUNTER LES PETITES ROUTES

Nombre de chineurs trouvent des trésors le long des routes de campagne. Choisir les chemins de traverse plutôt que l’autoroute peut donc être fructueux et bien plus bucolique! Un autre moyen pour dénicher les bonnes brocantes: le bouche-à-oreille, d’où l’intérêt de discuter avec les gens.

PAYER LE JUSTE PRIX

En connaissan­t la valeur d’un produit, on évite de se faire avoir. Il est donc avantageux de bien se documenter et d’être en mesure de trouver des renseignem­ents sur son cellulaire, une fois sur place. On pense à apporter une lampe de poche et une loupe pour examiner les détails d’un bijou, les poinçons, ainsi que pour explorer l’intérieur d’un meuble. Les défauts que l’on découvre – égratignur­es, tiroirs qui ferment mal, placage qui se décolle – ouvrent la porte à la négociatio­n. L’achat de plusieurs articles aide aussi à réduire le prix global. Cependant, il faut faire attention à ne pas exagérer quand on a affaire à des profession­nels: on peut demander de 10 à 20 % de rabais, mais pas plus, au risque de les offenser.

PRENDRE LE TEMPS DE JASER

Les gens qui travaillen­t dans le milieu des antiquités et de la brocante sont des passionnés qui ont plaisir à partager leur savoir. Discuter avec eux nous fait passer un moment agréable et nous permet d’approfondi­r nos connaissan­ces.

AVOIR DE L’ARGENT COMPTANT

LA PLUPART DU TEMPS, LES TRANSACTIO­NS SE FONT EN ARGENT. ON PRÉVOIT DONC LES SOUS EN CONSÉQUENC­E, CE QUI NOUS AIDERA PAR AILLEURS À ÉVITER TOUT DÉBORDEMEN­T DANS NOS DÉPENSES.

CONTOURNER LES PIÈGES

Il faut avoir l’oeil pour les détails, car certains marchands peu scrupuleux dissimulen­t des défauts ou des fissures sous une étiquette de prix. Autre arnaque: on repère une jolie tasse que le vendeur dit aller avec une soucoupe soigneusem­ent emballée. De retour à la maison, on réalise que ladite soucoupe n’est pas assortie!

RECONNAÎTR­E L’ARGENT

Métal ou argent véritable… comment les distinguer? L’argent est marqué différemme­nt selon le pays d’origine. Par exemple, une pièce canadienne ou américaine affichera le mot «sterling», tandis qu’un objet anglais ou français portera un poinçon. Le hic, c’est qu’il existe de faux poinçons. On se documente avant d’acheter.

REPÉRER UN MEUBLE DE QUALITÉ

On doit d’abord regarder les tiroirs du meuble – s’il en possède – afin de vérifier qu’ils ne sont pas en placage. Un meuble assemblé en queue d’aronde peut être gage d’ancienneté. Si l’assemblage ne se voit pas et que la finition est soignée, c’est un beau meuble. Et si des pièces sont en métal, on s’assure qu’il n’y a pas de trace de rouille.

CHINER SOUVENT

PLUS ON CHINE, PLUS ON DEVIENT EXPERT! C’EST AUSSI LE MEILLEUR MOYEN DE FAIRE DE BONNES AFFAIRES ET DE DÉCOUVRIR DES PERLES RARES, NOTAMMENT DANS LES BOUTIQUES DE SECONDE MAIN ET LES BROCANTES, CAR LEUR STOCK CHANGE FRÉQUEMMEN­T.

ÉCOUTER SON COEUR

On aime un article, mais on n’est pas certain de le vouloir? On demande au vendeur de le mettre de côté pendant un certain temps. On lui remet notre numéro de téléphone, afin qu’il nous appelle si un autre acheteur s’y intéresse. Si l’objet nous reste en tête tout au long l’acquérir!• de la visite, on n’hésite pas à

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