HÉBERGEMENTS ALTERNATIFS
Voyager autrement
L’échange de maisons
L’échange de maisons fait sans contredit partie des options de plus en plus privilégiées, surtout par les familles. Si, la plupart du temps, les échanges sont réciproques et simultanés, il est aussi possible d’accumuler des points avec des sites comme Home Exchange ( anciennement Guest to Guest), pour les dépenser ensuite à notre guise, au Québec comme à l’étranger.
Bianca Pomerleau, une grande voyageuse trentenaire qui tient le blogue La Grande Déroute, a commencé à fouiner sur les sites d’échanges de maisons il y a une dizaine d’années, après la naissance de sa fille aînée. Depuis, elle a réalisé plusieurs échanges en Europe, mais aussi dans les Laurentides et en Abitibi, avec son conjoint et leurs trois enfants. Elle donne maintenant des conférences pour transmettre sa passion pour ce type d’hébergement alternatif. «Ma première motivation était l’économie, comme pour plusieurs nouveaux échangeurs, raconte-t-elle. Toutefois, dès le premier échange réciproque, j’ai compris que l’échange, c’était beaucoup plus que ça. C’est une relation qu’on bâtit, des amis qu’on se fait, c’est une maison qui n’est pas la nôtre, mais dont on s’occupe comme si elle l’était, c’est parfois des animaux qui deviennent nos compagnons, des voisins qui viennent nous souhaiter la bienvenue, c’est de la confiance, de l’honnêteté et de la simplicité. Bref, maintenant, au-delà de la question financière, c’est surtout ça que je vais chercher dans l’échange de maisons: le vrai, l’humain.»
Bien qu’elle ait aussi fait des échanges non réciproques, elle admet préférer quand des voyageurs s’arrêtent chez elle en même temps qu’elle va chez eux. «Dans les échanges réciproques, on retrouve plus facilement l’essence de l’échange.»
Est-ce facile de dénicher une maison au Québec sur les sites d’échanges? « Les gens ont plutôt tendance à échanger une maison en Gaspésie contre un loft à New York, un appartement à Montréal contre un chalet en Savoie... Dans mon cas, j’ai mille fois plus de facilité à trouver des partenaires d’échange en France qu’au Québec. Ce n’est pas une question d’offre, mais d’habitude. Cela dit, j’en vois de plus en plus, des échangeurs qui cherchent à échanger dans une autre région du Québec.»
En plus des sites spécialisés ( HomeExchange, People Like Us, Switchhome…), où une période d’essai permet de se familiariser avec le concept, elle recommande de chercher dans son cercle social. «Mon premier échange au Québec s’est réglé grâce à un groupe Facebook de voyages en famille, un peu dans l’improvisation.»
Il faut toutefois accepter l’idée que d’autres vivront dans notre espace de vie pendant notre absence. «Il faut être prêt à mettre les efforts nécessaires pour bien recevoir nos échangeurs, pour bien s’occuper de leur maison et, surtout, il faut s’attendre à ce que le processus d’échange de maisons demande temps et engagement», dit-elle.
«C’est une relation qu’on bâtit, des amis qu’on se fait, c’est une maison qui n’est pas la nôtre, mais dont on s’occupe comme si elle l’était.» − Bianca Pomerleau