Coup de Pouce

SUR LA ROUTE DES ÉTATS-UNIS EN VR

QUE DIRIEZ-VOUS D’EXPLORER LE PAYS DE L’ONCLE SAM À BORD DE VOTRE PETITE MAISON? DEUX EXPERTS DU VOYAGE EN VAN PARTAGENT AVEC NOUS LEUR EXPÉRIENCE ET NOUS DONNENT QUELQUES TRUCS DE PROS.

- Par Véronique Leduc

Les voyages en véhicule récréatif ont la cote depuis quelques années. Les blogues relatant la vie sur la route se multiplien­t. Sur Instagram seulement, le mot-clic #vanlife a été utilisé des millions de fois.

Certains ont même fait du déplacemen­t en van leur mode de vie. C’est le cas de Julien Roussin-Côté, qui a abandonné emploi et condo pour profiter à temps plein de sa liberté. Inspiré par ses aventures et ses rencontres, il a lancé le site Go-Van.com qui rassemble des récits de voyageurs. Lui-même a parcouru une grande partie des États-Unis depuis qu’il vit sur la route. Dans son livre Vie de van, paru au printemps 2019, Julien propose des itinéraire­s qui font découvrir, entre autres, la Floride, la Louisiane, la Nouvelle-Angleterre, la Californie et l’Utah

D’autres, comme les Ricard, vivent le trip du voyage en famille. Dans un Ford Transit vierge qu’ils ont aménagé selon leurs envies, Marie-Laurence et MarcAntoin­e ont exploré la Floride pendant trois mois, avec leurs garçons de deux et quatre ans.

Ils ont surtout apprécié la grande autonomie de cette façon de voyager. «Comme il n’y a pas d’hôtels réservés ni de trajet à respecter, c’est facile de suivre le rythme des enfants, de s’arrêter pour les faire bouger et de concentrer les heures de route quand ça va bien. Et tu as toujours un lit, des collations et des jouets à portée de main. Dans le fond, tu es un peu comme à la maison!»

LA PRÉPARATIO­N

Plusieurs entreprise­s proposent la location de véhicules récréatifs aménagés qui permettent de tester le quotidien sur la route avant d'acheter son propre VR. C’est le cas de VanLife Mtl et Le Baroudeur, à Montréal. On peut aussi se rendre à destinatio­n, puis louer le véhicule sur place.

Si l’on envisage de voyager pendant la haute saison, vaut mieux réserver son véhicule récréatif avant Noël. Idem pour les terrains de camping. «La demande est si forte que l’offre n’est pas suffisante, surtout pour les réservatio­ns de dernière minute. Sans compter que la rareté occasionne une augmentati­on des tarifs au fur et à mesure qu’on approche de la date de départ», prévient-on sur le site location-vr-usa.com. En traçant leur itinéraire assez tôt, les nomades sur quatre roues auront plus de choix et de meilleurs prix. Les voyages en VR nous font surtout économiser sur le volet alimentati­on, car les frais de location, sans oublier l’essence, s’apparenten­t à ceux des hôtels.

En location, comme le nombre de kilomètres n’est pas illimité, le fait d’avoir un itinéraire nous permettra de savoir d’avance s’il faudra débourser un supplément pour excès de kilométrag­e.

LA ROUTE AU QUOTIDIEN

Pour trouver chaque soir un endroit où dormir, Julien se sert d’applicatio­ns, cherche les grands espaces verts sur Google Maps ou visite les marinas, qui offrent des sites près de l’eau. «J’ai passé plusieurs nuits sur les terrains publics de l’Ouest américain, souvent situés dans les déserts, où l’on peut rester jusqu’à deux semaines gratuiteme­nt», explique par téléphone celui qui se trouve à Vancouver, après avoir longé la côte ouest américaine. Le trentenair­e suggère aussi d’acheter la passe qui donne le droit d’entrer dans tous les parcs nationaux. Pour moins de 100 $ par année, elle nous permet de dormir dans de beaux endroits, partout au pays. Il y a aussi le réseau Harvest Host qui regroupe plus de 700 vignerons, fromagers et artisans prêts à accueillir gratuiteme­nt pour la nuit les véhicules récréatifs qui sont membres. «La seule condition est d’acheter un produit, et ça nous fait découvrir des endroits vraiment spéciaux!» Le site hipcamp.com donne aussi accès à plus de 300 000 campings, ranchs, vignobles, parcs publics, etc.

Après avoir passé la journée au parc, à la plage ou en vélo de montagne avec la petite famille, MarieLaure­nce assure ne jamais avoir eu de difficulté à trouver des endroits où dormir avec leur Ivan, comme ils ont baptisé leur véhicule motorisé. Autant pour le choix des activités que pour les nuitées, les Ricard se laissaient guider par le bouche-à-oreille, les envies et la météo, sans trop planifier. PASSION: VIE DE VAN

Marie-Laurence et Marc-Antoine ont tellement aimé leur expérience sur les routes de la Floride qu’ils espèrent repartir bientôt. «Ça rapproche: tu n’es pas dans ta routine qui va vite et tu profites pleinement de la présence des enfants. Puis, sur la route, ils apprennent tellement de nouvelles choses!», constate Marie-Laurence.

De son côté, Julien apprécie le coût de la vie très bas que permet son nouveau style de vie. «Nous payons rarement pour des campings et nous cuisinons le plus souvent possible dans le van, afin de garder notre argent pour des activités qui nous tentent vraiment. Nous choisisson­s de mettre nos sous là où ça nous rend le plus heureux. C’est ça l’idée de vivre plus en possédant moins!»

LES COUPS DE COEUR DE JULIEN AUX ÉTATS-UNIS

/// LE SUD DE L’UTAH. C’est vraiment un de mes endroits préférés pour les canyons impression­nants et les randonnées possibles.

/// LE SUD DE LA CALIFORNIE.

Le sud de l’État offre un parcours assez aventureux dans le désert. Il faut passer une nuit au parc national de Joshua Tree, un endroit que j’ai trouvé spirituell­ement fort. Il y a aussi des possibilit­és de camping sur le bord des falaises et de la mer.

/// L’OREGON. C’est un État qui est à découvrir. La côte est incroyable. C’est moins peuplé qu’en Californie, il y a de belles chutes et des couchers de soleil magnifique­s. Il y a aussi beaucoup de vignobles où l’on peut dormir.

LES COUPS DE COEUR DE MARIE-LAURENCE EN FLORIDE

/// LE PARC DUBOIS, À JUPITER. C’est en pleine nature, la plage est superbe et c’est gratuit. Puis l’eau n’est pas très profonde, alors c’est parfait pour les enfants.

/// LE PARC D’ÉTAT DU FLEUVE ALAFIA,

À LITHIA. C’est un parc génial pour faire du vélo de montagne. Nous avons adoré! /// LA VILLE DE SARASOTA. Il s’agit d’une très belle ville et la mer y est magnifique. Nous avons particuliè­rement aimé le parc South Lido. Quand partir? AU NORD-EST (New York, Boston, Chicago, Maine…)

Dans cette région, les campings sont ouverts de mai à octobre. En dehors de cette période, il faut prévoir d’autres options.

À L’OUEST (Arizona, Nevada, Californie…)

Il est possible de s’y rendre à l’année. De juin à septembre, la températur­e peut atteindre 50 °C, à Death Valley. Attention à la surchauffe du moteur! EN FLORIDE Même si elle se visite à l’année, il faut savoir qu’il y a des risques d’ouragan de juin à septembre. La haute saison est de décembre à avril. Les prix sont d’ailleurs plus élevés à cette période.

 ??  ?? La famille Ricard à bord d’Ivan, le nom qu’ils ont donné à leur van
La famille Ricard à bord d’Ivan, le nom qu’ils ont donné à leur van
 ??  ?? Le parc national de Joshua Tree, en Californie
Le parc national de Joshua Tree, en Californie
 ??  ?? Une route dans l’Utah
Une route dans l’Utah
 ??  ?? Death Valley, en Californie
Death Valley, en Californie
 ??  ?? La vallée du fleuve Columbia, en Oregon
La vallée du fleuve Columbia, en Oregon
 ??  ?? Sur une plage de la Floride
Sur une plage de la Floride

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