ENTREVUE AVEC
Evelyne Brochu
Êtes-vous à l’aise avec l’étiquette de chanteuse? Pour moi, une chanteuse, c’est Véronique Claveau, Adele; des filles qui ont de grandes voix et qui peuvent tout faire. Si j’avais à me comparer, j’irais plus du côté d’une Jeanne Moreau ou d’une Charlotte Gainsbourg. Leur force ne se trouve pas tant dans la puissance vocale que dans la puissance de l’interprétation. Je demeure humble par rapport à celles qui peaufinent leur instrument depuis des années. Sur l’album, on reconnaît bien l’univers et la signature de Félix Dyotte qui a écrit les textes, puis composé et réalisé les mélodies. Quel a été votre apport créatif? J’ai fait partie de cette création du début à la fin. Il y a une des chansons que j’ai écrites ( 7 jours), une que j’ai coécrite ( Escale à Madrid) et j’ai l’impression que, comme Félix me connaît bien, il a composé les autres pièces en pensant à moi, même quand je n’étais pas là! Cet album est le fruit d’une amitié qui existe depuis longtemps. L’ADN de notre lien s’y trouve. Envisagez-vous toujours de publier un recueil de poésie? C’est dans les plans. Après ça, il y a les plans et il y a le temps, mais ça se trame déjà. Il y a un recueil de nouvelles aussi, auquel je travaille depuis des années et qui est quasiment fini… Il faut juste que j’ose le présenter à un éditeur. La saison 2 de Trop se termine alors qu’Isabelle largue tout et part en voyage. Comment va-t-on la retrouver dans la saison 3? Elle revient plus groundée, mais un nouvel évènement va vite la déstabiliser. Ça va prendre à peu près toute la saison avant qu’elle revienne sur son X. C’est une saison de bouleversements, mais aussi d’affirmation. C’est la dernière saison. Êtes-vous du genre à avoir les blues ou passez-vous rapidement à autre chose? Moi, j’ai des préblues. Ç’a été un projet important dans ma vie. Mon sentiment d’appartenance est très fort, tant sur le plan humain qu’artistique, alors j’essaie de vivre les derniers moments en les savourant le plus possible.