S’AIMER DANS TOUTES NOS DUALITÉS
L’AMOUR, C’EST FACILE? BIEN SÛR QUE NON! D’ABORD, TROUVER UN PARTENAIRE N’EST PAS SIMPLE. PUIS, APRÈS LES PAPILLONS ET LES PREMIERS ÉMOIS, LE QUOTIDIEN MET L’AMOUR À L’ÉPREUVE. COMMENT RÉSISTER AU PRÊT-À-JETER? FAUT-IL APPRENDRE À VIVRE À DEUX OU ESPÉRER QUE LE PARCOURS SE FERA SANS HEURTS?
Selon la psychologue et sexologue Louise Sigouin – que vous apprendrez à connaître grâce à la nouvelle docuréalité Si on s’aimait – chaque relation (amoureuse ou non) repose sur cinq dualités. Découvrir où nous nous situons sur les cinq axes suggérés par l’experte en accompagnement relationnel constitue une prise de conscience utile, un point de vue intéressant pour comprendre ce qui se passe chez soi et dans son couple. «L’amour, ce n’est ni facile ni magique. Mais c’est une occasion formidable d’apprendre sur soi! Le couple est un fabuleux laboratoire humain», affirme la spécialiste.
EN ROUTE VERS L’AUTONOMIE AFFECTIVE
«On a trop tendance, surtout en couple, à penser que l’autre va deviner nos besoins et qu’il va les combler. Les exprimer ou simplement les trouver et les nommer n’est pas simple. On pense que tout le monde a les mêmes besoins que nous, mais c’est faux!» note la psychologue. Avec son approche, Mme Sigouin tente donc d’accompagner ses clients sur la route de l’autonomie affective. Comment y accéder? En se défaisant de l’idée que notre valeur dépend du regard des autres, mais aussi que nous avons le pouvoir de changer notre douce moitié, de guérir ses blessures et de faire son bonheur. Nous n’avons de pouvoir que sur notre nombril et devrions nous échiner à combler nos propres besoins.
LES DUALITÉS
De façon naturelle, nous sommes attirés par notre contraire, note Mme Sigouin. Or ce qui nous a d’abord charmée de notre beau Victor peut se transformer au fil du temps en irritant, surtout s’il s’agit de questions d’argent, de sexualité, de tâches ménagères ou d’éducation des enfants. Pour limiter les prises de bec, les affrontements et les résistances qui pourraient venir à bout de notre couple, il est important de comprendre les traits qui nous caractérisent pour ensuite adapter nos réactions et mieux vivre nos émotions.
Quand on saisit l’avantage des dualités, on prend le meilleur de l’autre au lieu de se braquer devant cette différence qui nous déstabilise.
CHACUN FAIT SON BOUT DE CHEMIN
Notre chum est un rêveur? Pas question de râler, de ridiculiser ce trait de personnalité ou de lui faire remarquer qu’on est plus rationnelle que lui. Une remise en question des points de vue est nécessaire. Qu’est-ce que j’ai à apprendre? Pourquoi est-ce que ça me heurte? Est-ce vraiment si grave si c’est fait de cette façon? C’est à l’intérieur de soi que la transformation s’effectue doucement. Il n’y a pas un pôle meilleur que l’autre. «Au début, ça me fâchait quand mon chum me disait qu’il n’avait rien fait de sa journée de congé, nous confie Joëlle. Je ne le trouvais pas efficace. Plus tard, j’ai compris que je jalousais sa capacité de savoir s’arrêter et de se reposer, alors que moi, je dois toujours être dans l’action.» La trentenaire s’est ainsi donné le droit de se poser de temps à autre. Au diable le ménage!
Quand on saisit l’avantage des dualités, on prend le meilleur de l’autre au lieu de se braquer devant cette différence qui nous déstabilise. Louise Sigouin suggère de se rappeler qu’en fait la force de l’autre est notre faiblesse! Notre partenaire devient ainsi notre meilleur professeur, et vice versa. Chacun apprend de l’autre sans le condamner, le juger ou le critiquer. DÉFAIRE LES PATTERNS
En restant campée de son côté, puis en jetant l’éponge, on risque de sans cesse redanser le même tango, mais avec des partenaires différents. «Après avoir laissé deux gars pour les mêmes raisons, j’en suis venue à me dire: hey, fille, peut-être que tu devrais travailler sur ton propre lâcher-prise au lieu de jeter la pierre à ceux qui ne réussissent jamais à satisfaire tes exigences», lâche Cynthia, qui considère qu’il faut peut-être aussi gagner en maturité si l’on veut arriver à un tel constat.
En effet, la place que l’on occupe sur l’axe d’une dualité est variable. Elle est influencée par plusieurs facteurs, qui peuvent changer selon les circonstances: l’âge, l’expérience et même le profil de l’autre. «Un vite qui rencontre plus vite que lui deviendra le lent, mais la différence ne sera peut-être pas marquée au point de poser problème. En fait, il faut tendre vers le point de rencontre où les différences et les besoins de chacun sont pris en considération», note la spécialiste.
Le plus fou? «Le fait de décoder la dynamique autour des cinq dualités fonctionne pour tout le monde. Et pas juste pour les couples; pour toutes nos relations, que ce soit au travail, en famille, en amitié, entre voisins, etc.», indique la psychologue.
vous?• Prêt à trouver ce qui se trame en