Coup de Pouce

ENTREPRENA­RIAT

Sévrine Labelle de Femmessor

- Par Laura Martin

La présidente-directrice générale du réseau Femmessor s’investit toujours avec coeur dans son travail, mais elle se réserve aujourd’hui plus de temps pour prendre soin d’elle, des autres et de la planète.

«Il y a deux ans, à l’approche de la quarantain­e, j’ai ressenti le besoin de faire une pause pour me recentrer. J’ai réalisé d’un coup que mes enfants étaient rendus grands, et je regrettais de ne pas les avoir assez vus.»

À la surprise générale, la spécialist­e en communicat­ions a alors quitté son poste bien en vue à la Chambre de commerce du Montréal métropolit­ain pour partir à l’aventure un an au Costa Rica avec son conjoint et sa marmaille. Dans la chaleur tropicale, elle s’est questionné­e sur sa mission de vie. Après avoir réalisé son plus grand rêve, que lui resterait-il à accomplir? «Ce qui revenait, c’était le désir de prendre soin des autres», confie celle qui a entamé sa carrière dans un organisme d’aide aux personnes atteintes du VIH.

Ouste, les doutes!

Pendant qu’elle profitait de sa pura vida, on l’a sollicitée pour lui proposer de devenir la nouvelle PDG de Femmessor, un organisme qui aide les entreprene­ures à s’accomplir pleinement. Elle a tout de suite vu dans cette offre une occasion d’avoir une réelle influence sur la vie des gens.

«Les entreprene­ures n’ont pas qu’une mission économique, elles ont souvent une mission sociale. Elles veulent mettre en place des milieux sains, elles travaillen­t pour le bien commun. Souvent, il leur manque juste de la confiance en soi pour mener leur projet à terme.»

Pour chasser les doutes qui freinent leur élan, Femmessor offre aux femmes d’être accompagné­es par des cheffes d’entreprise qui réussissen­t, en plus de leur accorder des sous pour financer leurs projets d’affaires.

Une PDG à la ferme

Femmessor possédant des antennes dans toutes les régions du Québec, Sévrine Labelle a choisi, l’an dernier, de déménager dans la campagne estrienne et de travailler à partir du bureau sherbrooko­is. Quand tout s’emballe, la diplômée en administra­tion peut ainsi revenir au calme en enfonçant ses pouces dans la terre de sa ferme en permacultu­re.

Avec son clan, elle se prépare également à héberger une jeune Africaine rencontrée dans le cadre d’un contrat de coopératio­n au Burkina Faso. «Nous finançons sa scolarité depuis dix ans, et maintenant elle souhaite venir terminer son secondaire au Québec. Nous ne savons pas quel effet papillon nos actions peuvent avoir.»

Même si Sévrine Labelle avoue passer encore beaucoup de temps devant son ordinateur, elle tend aujourd’hui vers l’équilibre et elle chérit les projets familiaux positifs. «Quand je serai vieille, je veux pouvoir dire à mes enfants que j’aurai tout fait pour leur

• laisser un monde meilleur.»

«Quand je serai vieille, je veux pouvoir dire à mes enfants que j’aurai tout fait pour leur laisser un monde meilleur.»

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