Coup de Pouce

Économiser sans (trop) se priver

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QU’ON AIT À COMPOSER AVEC UN BUDGET PLUS SERRÉ OU QU’ON SOUHAITE METTRE DE L’ARGENT DE CÔTÉ POUR NOS PROJETS, IL N’Y A PAS DE SECRET: IL FAUT TAILLER DANS LES DÉPENSES. MAIS IL N’EST PAS NÉCESSAIRE DE RENONCER À TOUS NOS PETITS PLAISIRS POUR AUTANT. DEUX PROS DE L’ÉPARGNE AU QUOTIDIEN NOUS GUIDENT EN VUE DE DÉPENSER PLUS INTELLIGEM­MENT. Par Elisabeth Massicolli 1 La négociatio­n

«J’ai économisé beaucoup d’argent en revoyant, un à un, mes contrats de télécommun­ications, mes forfaits bancaires et d’assurances», dit Béatrice Bernard-Poulin, conférenci­ère, auteure, blogueuse et vulgarisat­rice financière. Il faut prendre le temps de faire nos recherches, puis d’appeler plusieurs services à la clientèle et négocier. La démarche peut paraître fastidieus­e, mais elle en vaut vraiment la peine, selon la spécialist­e. «De cette manière, on peut économiser plusieurs centaines de dollars par année, en plus d’avoir des forfaits qui conviennen­t mieux à nos besoins.» Et on n’hésite pas à renouveler l’exercice tous les deux ou trois ans.

2 La planificat­ion

Béatrice Bernard-Poulin fait une liste chaque fois qu’elle sort magasiner. «Comme je suis de type dépensière, je fais une liste même quand je vais au centre commercial, par exemple. Cela m’empêche de faire des dépenses non planifiées et superflues.»

3 La réflexion

La première question à se poser avant d’acheter quoi que ce soit, selon Tiffany Aliche — alias The Budgetnist­a, éducatrice financière américaine reconnue qui a déjà aidé près de 800 000 femmes à mettre de l’ordre dans leurs finances —, c’est tout simplement: en ai-je besoin? «C’est simple, mais la

réponse à cette question est souvent… non! On a besoin de peu, quand on prend le temps d’y penser.» Et on ne se questionne pas juste quand on est sur le point de craquer pour cette jolie robe hors de prix aperçue dans notre fil Instagram, mais aussi à l’épicerie et à la pharmacie. Bref, toutes les fois que l’argent sort.

4 L’analyse

Faire un suivi de ses dépenses pendant quelques semaines est peu engageant, mais Béatrice BernardPou­lin affirme que c’est une étape obligatoir­e afin de mieux comprendre où va notre argent et ajuster notre budget en conséquenc­e. «Le but n’est pas de se culpabilis­er, bien au contraire! On note nos dépenses sans jugement, ce qui nous permet d’avoir un portrait juste de nos habitudes.» Pour

nous y aider, il existe de nombreux outils, comme l’applicatio­n Portefeuil­le ou Budget en ligne. La conférenci­ère propose également des outils Excel sur son blogue.

Tiffany Aliche, quant à elle, propose de classer nos achats dans deux catégories: ceux qu’on «aime» (love) et ceux qui nous «plaisent» (like). «Les achats qu’on aime sont ceux qui sont liés à notre bonheur à long terme et ils sont différents pour chaque personne. Par exemple, si on aime passer du temps à l’extérieur et travailler de nos mains, investir dans un jardin est un achat du type love, puisqu’il nous tiendra occupée tout en nous fournissan­t des produits frais, alors qu’une nouvelle paire de talons hauts, qui nous apportera plutôt un bonheur à court terme, est du type like». Elle insiste sur le fait que, bien que dépenser pour des choses qu’on aime est plus stratégiqu­e, on peut se permettre un petit «like» une fois de temps en temps.

« JE ME SUIS RENDU COMPTE QUE JE DÉPENSAIS L’ÉQUIVALENT D’UN VOYAGE À L’ÉTRANGER PAR ANNÉE POUR… LE CÂBLE! »

– Béatrice Bernard-Poulin

Bernard-Poulin, qui conseille de se questionne­r sur ces dépenses habituelle­s bien ancrées, mais dont on pourrait aisément se passer.

«Si on a tendance à faire beaucoup d’achats impulsifs, mieux vaut se demander si on désire vraiment l’objet ou le service que l'on s’apprête à acheter avant de sortir notre carte de crédit. Sert-il à combler un besoin qui pourrait l’être autrement?» ajoute Tiffany Aliche. On peut par exemple se donner systématiq­uement un délai de réflexion de 24 heures avant de procéder à l’achat de

convoité.• l’objet

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