Coup de Pouce

POUR NOS FINANCES D

- Par Édith Vallières

À LA RETRAITE, LES ENTRÉES D’ARGENT SONT GÉNÉRALEME­NT MOINS GÉNÉREUSES. QUELLES SONT LES HABITUDES À ADOPTER POUR JOINDRE LES DEUX BOUTS AVEC SÉRÉNITÉ? DES EXPERTS SE PRONONCENT SUR LA QUESTION. iane Lambert ne s’est jamais trop préoccupée de ses dépenses lorsqu’elle était infirmière dans un hôpital de la Montérégie. Mais son sang n’a fait qu’un tour quand, jeune retraitée de 62 ans, elle a constaté la baisse de revenus dans son compte bancaire. «J’ai paniqué. J’avais peur de devoir considérab­lement réduire mon train de vie», raconte-t-elle.

Une fois le choc passé, elle a décidé de mettre toutes les chances de son côté et de faire appel à un conseiller financier. Ensemble, ils ont élaboré une stratégie financière tenant compte de l’épargne et du fonds de pension de Diane, afin que ses vieux jours se passent en toute quiétude.

«Peu de gens prennent le temps de faire un budget avec un expert, avant et pendant leur retraite. Pourtant, c’est la première chose que je recommande à mes clients», rapporte le directeur de succursale à Solutions Financière­s Global, Jean-François Choinière.

ANALYSER NOTRE BUDGET

À la retraite, nos revenus proviendro­nt généraleme­nt des trois piliers du système de revenu de retraite: le Régime de rentes du Québec, le Régime de pensions du Canada et le régime de pension de l’employeur», affirme Jean-François Choinière.

À cela peuvent s’ajouter les placements personnels que nous avons accumulés dans nos REER, FERR, CELI et compte de placements non enregistré­s. «Certaines personnes obtiennent des liquidités additionne­lles pour financer leur retraite en vendant leur maison pour emménager dans une résidence plus petite, répondant mieux à leurs besoins», ajoute Jean-François Choinière.

Pour ce qui est des dépenses, elles sont variables, atteste la conseillèr­e en gestion de patrimoine chez Desjardins, Carole Surprenant: «En ne travaillan­t plus, on achète généraleme­nt moins de vêtements et on ne mange plus au resto avec nos collègues, le midi. Par contre, on peut dépenser davantage pour nos loisirs.»

«N’oublions pas de revoir notre budget chaque année, rappelle la conseillèr­e. À tout moment, on peut devoir débourser plus en raison d’un déménageme­nt dans un centre pour aînés, de réparation­s dans la maison ou d’un changement d’état civil.» Pour parer aux imprévus, mieux vaut avoir un fonds d’urgence, soit un petit coussin qui représente de trois à six mois de salaire net.

ADMINISTRE­R NOTRE

BAS DE LAINE

Les spécialist­es le concèdent: à la retraite, ce n’est plus le moment de penser à épargner. Le défi est surtout d’apprendre à bien gérer nos avoirs.

La première action consiste à décaisser intelligem­ment, c’est-à-dire à nous attribuer un revenu suffisant tout au long de notre retraite en pigeant dans nos REER, FERR, CELI et placements non enregistré­s.

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