Coup de Pouce

QUAND RIEN NE FONCTIONNE…

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n’aimait pas l’école et qu’on le dit souvent, si on lance des phrases comme «Viens faire tes devoirs qu’on en finisse…», on lui envoie un message négatif. Il faut donc faire attention à nos paroles de même qu’à notre langage non verbal (soupirs, air exaspéré).

À ce propos, l’ergothérap­eute Josiane Caron Santha propose de s’attendre au mieux plutôt qu’au pire. «Au lieu de dire à l’enfant qu’on espère qu’il fera des efforts pendant plus de deux minutes, on lui dit qu’on a hâte de lui voir faire son devoir en moins de dix minutes. Lorsqu’on est dans un état d’esprit positif, on a plus de chances qu’il se mobilise.»

Encourager les efforts est une autre tactique gagnante. La calligraph­ie de notre écolier laisse encore à désirer, mais il s’est appliqué davantage aujourd’hui? On le félicite. Demain, il fera mieux. On se rappelle, de plus, que nos attentes doivent être réalistes par rapport à ses capacités.

Malgré les stratégies qu’on a mises en place, la période des devoirs et des leçons demeure pénible? La première chose à faire est d’en parler avec l’enseignant­e de notre enfant. «Quand il y a un problème, l’enseignant­e peut explorer des solutions avec le parent, donner des trucs pour que ça se passe mieux, faire du renforceme­nt positif auprès de l’élève, assure Valérie Barbet, qui a enseigné à tous les cycles du primaire. Si nécessaire, elle peut même alléger la somme de travail, comme faire passer de 15 à 8 le nombre de mots de vocabulair­e à apprendre.»

Cependant, lorsque les devoirs deviennent un combat, lorsqu’on est à bout de patience, la meilleure solution consiste parfois à passer le relais. Est-ce que l’autre parent pourrait s’en occuper? Sinon, la grande soeur, le petit voisin de 15 ans? On peut aussi recourir à un service de tutorat et d’aide aux devoirs si notre budget le permet. «Même si ce n’est pas facile à accepter, on n’est pas toujours la bonne personne pour aider notre enfant avec ses devoirs, dit Josiane Caron Santha. Mieux vaut alors utiliser notre temps pour faire des activités plus agréables avec lui et laisser le

• terrain des devoirs à quelqu’un d’autre.»

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