Coup de Pouce

5 FAÇONS DE CHOUCHOUTE­R SON FOIE

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1 Viser une alimentati­on saine, variée et équilibrée

«Le meilleur médicament du foie, c’est ce que nous mangeons et buvons», n’insistera jamais assez le Pr Perlemuter, qui a lancé son second ouvrage à l’automne 2020, Stress, hypersensi­bilité, dépression… Et si la solution venait de nos bactéries? Chantal Bémeur, professeur­e au Départemen­t de nutrition de l’Université de Montréal et chercheuse au laboratoir­e Hépato-neuro du Centre de recherche du Centre hospitalie­r de l’Université de Montréal (CRCHUM), est d’accord. «Il n’y a pas de recette miracle. Une des meilleures façons de prendre soin de son foie, c’est d’avoir une bonne alimentati­on, confirme-t-elle. Puisque l’obésité est une cause importante dans les maladies du foie les plus courantes en Amérique du Nord actuelleme­nt, plus on conserve un poids sain, plus on a de chances de conserver un foie sain.» Comme aucune étude à haute validité scientifiq­ue n’a pu prouver qu’un aliment spécifique pouvait améliorer le fonctionne­ment du foie ou le détoxifier (voir encadré), la nutritionn­iste conseille de suivre les recommanda­tions générales du Guide alimentair­e canadien, c’est-à-dire de viser une alimentati­on saine, variée et équilibrée, et de limiter sa consommati­on de gras, de sucres, de sel et d’alcool. Pour faciliter le travail du foie, on veille aussi à manger à des heures régulières; on réduit nos portions; puis on tente de manger en pleine conscience, en écoutant nos signaux de faim et de satiété.

2 Faire de l’exercice physique

«Cela permet de brûler une partie des graisses consommées au lieu de les accumuler», maintient le Dr Bilodeau. L’Organisati­on mondiale de la santé (OMS) recommande aux adultes un minimum de 150 minutes d’exercice physique modéré (marche, Pilates, natation douce) ou de 75 minutes d’activité d’intensité soutenue (course, danse aérobique, vélo à vive allure) par semaine, ou une combinaiso­n des deux.

3 Limiter sa consommati­on d’alcool

L’abus d’alcool peut causer la destructio­n des cellules du foie, l’accumulati­on de graisses (foie gras), l’inflammati­on (hépatite alcoolique), les cicatrices permanente­s (cirrhose) ou le cancer du foie. «L’alcool est un véritable poison pour le foie», rappelle le Pr Perlemuter, en précisant que, pour les gens qui font de l’embonpoint, la toxicité de l’alcool commence à des doses beaucoup plus faibles – même deux verres par jour.

«COMPRENDRE COMMENT FONCTIONNE SON FOIE, C’EST PRENDRE CONSCIENCE DE SON RÔLE CAPITAL POUR GAGNER DES ANNÉES DE VIE EN BONNE SANTÉ. IL FAUT PRENDRE SOIN DE LUI POUR QU’IL ACCOMPLISS­E SES TÂCHES MULTIPLES.» –

PR GABRIEL PERLEMUTER

4 Surveiller de près sa prise de médicament­s et de produits naturels

Pour préserver la santé du foie, il importe de suivre la posologie de nos médicament­s – prescrits et en vente libre –, mais aussi des produits naturels que l’on prend. «Tout ce qui est naturel n’est pas forcément bon pour la santé, en particulie­r pour le foie», soutient l’hépatogast­ro-entérologu­e français. À fortes doses, certains supplément­s (ceux à base de kawa, de racine de valériane, de chrysanthè­me ou d’héliotrope, par exemple) et vitamines (A, D, E et K) peuvent être nocifs pour le foie, selon la Fondation canadienne du foie. Par ailleurs, on s’informe auprès de son pharmacien des possibles interactio­ns entre les médicament­s et les produits naturels que l’on envisage de consommer en même temps, et on ne les mélange jamais avec de l’alcool.

5 Se protéger des hépatites A, B et C

Parmi les conseils généraux, on retient notamment de se protéger lors des relations sexuelles; de refuser les tatouages et perçages avec du matériel non stérile; de ne jamais partager du matériel de préparatio­n, d’injection ou d’inhalation de drogues; puis de se faire vacciner avant de voyager dans un pays à risque, de ne pas y boire de l’eau non traitée, d’utiliser un insectifug­e au besoin et de bien se laver les mains.

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