ENTREVUE AVEC
Pier-Luc Funk
TVA A OFFERT À PIER-LUC FUNK DE DEVENIR UNE FIGURE DE PROUE DE SA PROGRAMMATION EN ANIMANT SANS RANCUNE CET HIVER. LE COMÉDIEN A ACCEPTÉ L’INVITATION AVEC ENTHOUSIASME, SACHANT QUE LES GENS ONT BESOIN PLUS QUE JAMAIS DE RIRE UN BON COUP!
À quoi peut-on s’attendre de cette nouvelle émission de variétés humoristique?
C’est une émission qui se veut rassembleuse. Je la vois comme un genre de Saturday Night Live dans laquelle au lieu de rire d’un invité par semaine, on rit d’un thème, le métier de coiffeuse, par exemple. Avec mes acolytes, Pierre-Yves Roy-Desmarais et Hélène Bourgeois Leclerc, on fait des sketchs, des monologues et même des numéros musicaux. C’est vraiment beaucoup de travail. J’ai l’impression que chaque épisode sera un mini Bye Bye.
Dans une société qui tend de plus en plus vers le politically correct, rire d’un groupe de personnes n’est-il pas risqué?
Absolument! Comme animateur, j’ai mis des choses au clair dès le départ. Ça s’appelle Sans rancune, donc on ne tapera pas sur les gens à coups de barre à clous. Nous allons rire des stéréotypes et parfois les combattre. Je compare ce concept à un party entre amis où il y aura des taquineries, pas des insultes.
Êtes-vous ouvert à rire de vous?
Je suis le premier à rire de moi et à dire que s’il y a une grosse bourrasque, je vais casser en deux. Je pense que l’autodérision est essentielle, autrement, la société serait terne, sans couleur. Je refuse de laisser tomber les bienfaits de l’humour par crainte des réactions sur les réseaux sociaux... même si, je l’avoue, ça m’inquiète un peu.
On vous verra aussi, cet hiver, dans la série Entre deux draps avec votre amoureuse Virginie RangerBeauregard. Comment votre relation influence-t-elle votre jeu?
Je trouve ça super agréable de travailler avec Virginie, car c’est une comédienne extraordinaire. En même temps, c’est un peu bizarre. Quand je joue un amoureux avec une collègue, je sais que cette intimité n’appartient qu’à nos personnages, mais en donnant la réplique à ma véritable amoureuse, c’est comme si je donnais accès au public à quelque chose de privé. Virginie et moi essayons donc de distancier nos deux personnages de nous afin que ce soit vraiment leurs affaires, et pas les nôtres, qui soient tournées.