DES CONSÉQUENCES SUR LA QUALITÉ DE VIE
Le risque d’infertilité est une des complications majeures de la maladie. La Dre Maheux-Lacroix indique que de 30 à 50 % des femmes souffrant d’endométriose sont infertiles. Marie-Josée Thibert fait partie de celles qui ont dû mettre une croix sur la maternité. Pendant 11 ans d’errance médicale, la maladie a eu le temps de progresser et de produire des conséquences irréversibles sur le système reproducteur. «J’ai eu besoin de cinq opérations pour enlever toutes mes lésions d’endométriose, nous confie-t-elle. Je n’ai pas eu d’enfants; ç’a été un gros deuil à faire.»
L’endométriose a aussi un impact sur la vie personnelle et professionnelle des femmes atteintes. Plusieurs s’absentent régulièrement du travail et se privent d’activités sociales en raison de la douleur. Certaines se sentent isolées et incomprises, notamment celles chez qui le diagnostic tarde à se confirmer. «Certaines se font dire que la douleur est dans leur tête», déplore Stéphanie Dubois, à qui on a déjà fait ce commentaire. De plus, de nombreuses femmes doivent apprendre à vivre avec une douleur qui est devenue chronique et invalidante, parce qu’on a mis trop de temps à la soulager.
Les femmes et les spécialistes interrogées s’entendent toutefois pour dire qu’il n’est pas normal de manquer le travail ou d’autres activités parce que nos douleurs menstruelles sont trop importantes. «Ce n’est pas raisonnable d’endurer ça, dit la Dre Bertrand. Les menstruations n’ont pas à être pénibles, il y a moyen de les soulager.» Il faut consulter rapidement, changer de médecin si l’on n’obtient pas une bonne écoute et chercher des solutions. «La douleur ne veut pas automatiquement dire qu’on souffre d’endométriose, signale la Dre Maheux-Lacroix. Mais si nos menstruations nous empêchent d’être fonctionnelles, il faut consulter. Il existe des
• options de soulagement et de traitement.»