Coup de Pouce

3 questions à Isabelle Huppert

Dans La Daronne, la prolifique actrice française joue une interprète judiciaire franco-arabe convertie en trafiquant­e de drogue. En entrevue, elle nous en dévoile plus sur ce rôle aussi amusant qu’étonnant.

- Par Édith Vallières

En plus de 50 ans de carrière, vous avez rarement joué les rebelles comiques. Qu’est-ce qui vous a plu dans ce personnage de baronne?

Ses tenues flamboyant­es ainsi que les nombreuses facettes de sa personnali­té. Au départ, cette femme vend de la drogue uniquement pour aider la dame qui prend soin de sa mère malade. Au fil du temps, elle s’enrichit et y voit son intérêt personnel. Sa malhonnête­té n’était donc pas planifiée. Pour bien transposer ce fait à l’écran, je devais mettre de l’avant mon côté aventurier, empathique, protecteur… C’était plaisant!

Dans ce film, vous parlez brillammen­t arabe. Maîtrisez-vous cette langue depuis longtemps?

Pas du tout! C’était du «par coeur» phonétique. J’ai travaillé sur la prononciat­ion des mots avec un professeur, que nous apercevons d’ailleurs dans le film. Entre deux prises, je réécoutais sur mon portable les répliques en arabe pour le lendemain. Elles étaient enregistré­es par un homme, par une femme, à vitesse normale, à vitesse lente… Mais ne me demandez pas de vous en faire un extrait; j’ai déjà tout oublié (rires)!

Allons-nous vous revoir dans une comédie policière prochainem­ent?

Je l’espère, car c’est agréable d’être comique. Ça demande du timing et de la précision. Et puis, j’adore les défis profession­nels, même si j’ai la soixantain­e avancée.

La Daronne sera à l’affiche le 12 mars sur la plateforme Vimeo d’Axia Films et les plateforme­s en ligne du cinéma du Parc et du cinéma Beaubien.

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