Coup de Pouce

Quand le dit et le non-dit frappent aussi fort…

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La violence conjugale n’est pas que physique ou sexuelle, elle passe aussi souvent par les mots et les non-dits (soupirs, regards menaçants, bouderies, silences). Chez SOS violence conjugale, on dénombre une dizaine de formes de violence non physique. Parmi celles-ci:

• La violence psychologi­que: Quand une personne renvoie à l’autre une image négative d’elle-même, ridiculise ses décisions, l’insulte, remet en question sa vision de la réalité; le tout pour lui faire perdre son équilibre intérieur, sa confiance, son estime.

«Il remettait constammen­t mon intelligen­ce, ma mémoire et ma santé mentale en question: “Je n’ai jamais dit ça! Tu t’inventes des histoires!”, “Sérieuseme­nt, tu devrais aller te faire soigner, ça va pas bien dans ta tête!”, “Regarde comment tu réagis! Une vraie folle!”, “Tu mélanges tout le temps les choses, tu dois commencer à faire de l’alzheimer…”, “Ben oui, tu m’as dit ça, l’autre jour! Tu te rappelles même pas ce que tu m’as dit! T’es une vraie épaisse!”» – France (54 ans)

• La violence émotionnel­le: Quand l’un des partenaire­s hausse le ton ou fait des menaces pour imposer sa vision des choses à l’autre, qu’il suscite des émotions négatives (peine, honte, colère) chez l’autre, qu’il agit pour lui faire peur ou qu’il le blâme pour son propre état.

«Elle me criait après pendant de longues minutes. J’avais peur que les voisins entendent et que les gens dans la rue le sachent. J’essayais de lui dire de baisser le ton, mais elle ne le faisait pas. J’avais tellement honte!» – Mathieu (39 ans)

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