ENTREVUE AVEC Karine Vanasse
Ce n’est pas la pandémie qui va arrêter l’actrice débordante de dynamisme. Non seulement elle fait partie de la distribution du film d’animation Félix et le trésor de Morgäa, mais elle sera également la tête d’affiche de la minisérie Après, ce printemps.
Dans Après, vous incarnez Maryse Malo, une mère seule, gérante d’épicerie, qui, comme tous les habitants du village, doit négocier avec les effets collatéraux d’un drame irréparable. Comment s’est déroulé le tournage?
Ç’a été une belle histoire de «famille»! J’ai retrouvé le réalisateur Louis Choquette qui m’a donné ma première grande chance à la télé, dans 2 frères, il y a environ 20 ans. La grande confiance qu’il y a entre nous m’a permis d’aller plus loin dans mon jeu. Je donnais aussi la réplique à ma bonne amie dans la vie, Madeleine Péloquin, qui y joue ma soeur. Entre deux prises, elle m’aidait à maîtriser mon texte. Ça valait de l’or!
Cette minisérie parle de drame, de résilience collective et d’espoir. Pouvons-nous y faire un parallèle avec la pandémie?
Les personnages utilisent leur force intérieure pour affronter cette épreuve collective. C’est un peu la même chose avec la COVID-19: nous devons tous nous serrer les coudes, faire preuve d’empathie et regarder vers l’avant pour garder le moral.
Vous avez récemment pris part à l’amusant Félix
et le trésor de Morgäa. Qu’est-ce qui vous tenait à coeur dans cette oeuvre?
J’ai toujours adoré les films d’animation. Jeune, je regardais constamment La petite sirène avec ma cousine. Je m’amusais à parler par-dessus les répliques des personnages et à reproduire leurs gestes. Aujourd’hui, à 37 ans, je suis heureuse de le faire dans un contexte professionnel, pour un film 100 % canadien.
Dans ce film, vous prêtez votre voix à la vilaine Morgäa. Aimez-vous les rôles à contre-emploi?
Étonnamment, je me fais souvent appeler pour doubler des méchantes, car j’ai une voix grave et assumée (rires). Morgäa est remplie de nuances. En public, elle utilise son pouvoir, sa richesse et sa jeunesse éternelle pour dominer sa cité souterraine. Mais lorsqu’elle se retrouve seule, elle affiche une grande fragilité. C’était du vrai bonbon!
Finalement, êtes-vous impatiente de pouvoir voyager librement pour le travail?
Oui, car j’aime la stimulation que me procurent Toronto, New York et Los Angeles. J’ai hâte d’y consommer de la culture en toute sécurité avec mon fils.