Coup de Pouce

Comme un deuil

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Selon Joanie Heppell, sexologue et psychothér­apeute, une rupture est un deuil. Et toutes les étapes classiques du deuil risquent de frapper les gens qui en vivent une, qu’ils soient «laissés» ou qu’ils «aient laissé». «Il y a le choc pendant lequel la personne se fige, comme paralysée émotionnel­lement, explique-t-elle. Il y a la période de déni au cours de laquelle le sentiment de perte est présent. On peut être amer ou en colère. Ensuite vient l’acceptatio­n. La personne se familiaris­e avec sa nouvelle normalité. Et au bout du processus, c’est l’adaptation, le renouveau, la renaissanc­e.»

Pour «bien» vivre sa peine d’amour, il faut prendre le temps de franchir ces étapes, croit Mme Heppell. «Ce que je vois souvent, dans mon bureau, c’est une personne qui n’exprime pas sa tristesse, qui ne se laisse pas avoir de la peine. Pleurer sur sa vulnérabil­ité, sur son malheur, c’est un acte de bienveilla­nce envers soi-même. C’est se remettre au centre et se donner le droit.»

La sexologue Kanica Saphan est du même avis. «Pleurer n’est pas un signe de faiblesse, c’est un signe d’humanité. D’ailleurs, les humains sont les seuls mammifères qui pleurent pour se décharger émotivemen­t. Il faut se donner le temps. Une peine d’amour n’a pas d’échéancier!»

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