Des réparations imperceptibles
Longtemps la norme en matière de restaurations, les amalgames dentaires – qu’on appelle à tort des plombages – n’ont plus la cote. Sur la sellette: leur couleur grise, jugée peu esthétique. On leur préfère aujourd’hui les résines composites, une sorte de plastique que le dentiste agence à la couleur de nos dents afin que la réparation soit quasiment imperceptible.
Si, au fil des ans, on a accumulé plusieurs obturations grises, on peut être tenté de les remplacer par des restaurations blanches pour des raisons purement esthétiques. Une bonne idée? Pas nécessairement, répond la Dre Annie St-Georges, professeure titulaire au Département de dentisterie de restauration de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal. «Chaque fois qu’on travaille sur une dent, il y a un risque de causer des fissures et de la sensibilité, avertit-elle. Si l’amalgame est toujours en bon état, qu’il n’y a ni douleur ni carie, il vaut mieux le laisser en place.» Cela dit, si notre «plombage» est arrivé à la fin de sa vie utile – il peut rester en place plus de 20 ans ! –, c’est le moment de le remplacer par une résine composite, si on le souhaite.
Bon à savoir: «Les amalgames comme les composites sont deux très bons matériaux qui ont fait leurs preuves. Ils sont aussi durables l’un que l’autre s’ils sont bien faits», dit la Dre St-Georges, rappelant que dans certains cas, on n’a pas le choix d’utiliser l’amalgame, notamment lorsque l’obturation est profonde.
Les coûts: Très variables en fonction de l’étendue de la restauration. Les obturations blanches coûtent, en moyenne, 45 % plus cher que les amalgames.