Les qualités à cultiver
Le travail autonome, est-ce pour nous? «Ce n’est pas pour tout le monde, répond la conseillère en ressources humaines agréée Susana Diaz, formatrice à l’École des entrepreneurs du Québec. Cependant, on ne naît pas entrepreneur. On le devient.» Cela dit, les travailleurs autonomes ont souvent certaines qualités en commun:
Détermination et persévérance
Ne pas se laisser abattre par les difficultés est essentiel. «Au lieu de voir des portes fermées, on voit des fenêtres qu’on peut ouvrir, illustre Susana Diaz. Et lorsqu’il y a des problèmes, on voit des solutions, ce qui nécessite aussi de la créativité.»
Confiance en soi
Pour trouver des clients et traverser des périodes sombres, il faut avoir confiance en ses capacités. Cette assurance est aussi nécessaire lorsqu’il s’agit de prendre des risques calculés.
Tolérance à l’incertitude
«Quand on est dans les affaires, on a souvent à prendre des décisions sans avoir toute l’information requise, poursuit Susana Diaz. La capacité à gérer son stress est donc très importante.»
Discipline
Fini la paie automatique aux deux semaines. Pour réussir comme entrepreneure solo, on doit pouvoir se motiver seule et être capable de se mettre à l’ouvrage même quand on n’en a pas envie.
Passion
«Ça demande de l’énergie et de la passion pour être travailleuse indépendante», souligne la coach Sophie Audet, qui offre du coaching de groupe aux entrepreneures solos. «On ne s’établit pas à son compte quand notre seule motivation est d’avoir un horaire plus souple. C’est trop d’efforts.»
Si l’on n’a pas toutes ces qualités, devrait-on oublier le travail autonome? Pas nécessairement. «On peut très bien garder son emploi et travailler à son compte dans ses temps libres, estime Simon Chartier, directeur du Centre d’entrepreneuriat et PME de l’Université Laval. Et ça n’a pas à être obligatoirement notre métier. Un passe-temps peut se transformer en revenu d’appoint.» Une façon de goûter au travail autonome sans risquer de perdre sa chemise.