Du théâtre aux quatre coins du Québec

Pédalo

Ce huis clos sur mer (pour oreilles averties!) met en scène Sébastien (Marc Fournier) et Bruno (Stéphane E. Roy), deux amis de longue date qui se sont organisé un voyage retrouvailles dans un tout-inclus à Cuba. Pour prendre un peu d’air et, disons-le, fuir leur partenaire respective, les hommes s’offrent une sortie en pédalo. Une petite heure pendant laquelle les acolytes discutent de leurs vies, de leurs déceptions, de leurs espoirs et de sexe. Cette escapade qui se voulait relaxante vire au cauchemar quand le pédalo se brise et que Sébastien et Bruno se retrouvent perdus au large de Cuba.

AU THÉÂTRE DES GRANDS CHÊNES, à Kingsey Falls, du 2 juillet au 28 août. Info à grandschenes.ca

Une journée

Cette comédie grinçante a valu à son auteure, Gabrielle Chapdelaine, le prix Gratien-Gélinas décerné aux auteurs dramatiques francophones de la relève. Reportée à deux reprises pour cause de vous-savez-quoi, la pièce creusant les thèmes de l’isolement et de l’anxiété de performance sera enfin montrée cet été. Mise en scène par Olivia Palacci, elle présente quatre protagonistes aspirant à un avenir glorieux, mais dont le quotidien, fait de banalités, est davantage empreint d’autosabotage que d’élan vers le grandiose. En 24 heures, quelque chose les poussera à sortir de leur torpeur. Pour ceux qui n’auraient pas dans l’idée de faire escale en Gaspésie, la pièce sera présentée cet automne au Quat’Sous, à Montréal.

AU STUDIO HYDRO-QUÉBEC du Quai des arts de Carleton-sur-Mer, du 26 juillet au 12 août. Info à theatreatourderole.com

La Corriveau, la soif des corbeaux

Nous avons eu la chance de voir un court extrait de ce théâtre musical original, et si l’ensemble de la production est à la hauteur de ce que nous avons vu, ce sera grandiose! Le Théâtre de l’OEil Ouvert a revisité l’une des légendes les plus populaires du folklore québécois: celle de la Corriveau. Condamnée à mort par une cour martiale britannique en 1763, MarieJosephte Corriveau a confessé avoir tué son mari par légitime défense en raison des mauvais traitements qu’il lui infligeait. Son cadavre a été exposé en cage pour servir d’exemple. Au fil des ans, la légende s’est enrichie, faisant de la Corriveau la tueuse de sept maris…

AU CENTRE CULTUREL DESJARDINS de Joliette, du 7 au 23 juillet, au théâtre Le Patriote de Sainte-Agathe-des-Monts, du 27 au 31 juillet, et au Carré 150 de Victoriaville, du 4 au 20 août. Info à lacorriveau.ca

À l’institut

Pour leur quatrième création à quatre mains, Michel Charette et François Chénier racontent l’histoire de Jean-Guy, un bipolaire de haut niveau qui, de concert avec sa travailleuse sociale, décide d’aller faire un séjour en institution. Cet endroit lui permettra de se délester de la pression qu’il se met pour être comme les autres. «Ce n’est pas une pièce sur la maladie mentale, précise François Chénier. L’idée n’est pas de rire des gens institutionnalisés, mais plutôt de se servir de ce contexte pour créer des situations cocasses.» Les comédiens interpréteront chacun plusieurs personnages, tous plus colorés les uns que les autres. «On ne fera pas avancer la science avec ça, prévient Michel Charette. C’est un divertissement, et on espère que les gens passeront un bon moment.»

AU THÉÂTRE DES HIRONDELLES, à SaintMathieu-de-Beloeil, du 17 juin au 27 août. Info à theatredeshirondelles.com JOËLLE BERGERON